Genève, le 21 Décembre 2023, WAFA- L’Organisation de la Santé mondiale a indiqué qu’il n y a plus des hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza, décrivant les scènes de patients laissés sans nourriture ni eau comme « insupportables ».

L'organisation des Nations Unies a indiqué qu'elle avait mené des missions à deux hôpitaux gravement endommagés, celui de Al-Shifa et celui de Al-Baptiste, dans le nord de la bande de Gaza, mercredi.

Le représentant de l'OMS en Palestine, Richard Biberkorn, a déclaré: " Nos équipes sont incapables de décrire la situation catastrophique à laquelle sont confrontés les patients et les équipes médicales " qui sont toujours là.

Depuis le 7 octobre dernier, l'agression israélienne contre la bande de Gaza a fait plus de 20 000 morts, dont 70% de femmes et d'enfants.

L'OMS a annoncé le mois dernier que le service des urgences du complexe médical d’Al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, était devenu un " bain de sang ".

L'hôpital Al-Ahli (Baptise) est devenu le dernier établissement hospitalier encore en service dans le nord de la bande de Gaza, mais son administration a annoncé que l'installation avait cessé ses activités mardi, après l'invasion par les forces d'occupation israéliennes.

La mission menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé que l'hôpital baptise, qui était " plein de patients nécessitant des soins d'urgence " il y a deux jours, est maintenant " une structure vide ", a déclaré Biberkorn à des journalistes à Genève, via un lien vidéo depuis Jérusalem.
" Il n'y a plus de salles d'opération à cause du manque de carburant, d'électricité, de fournitures médicales et de personnel médical de chirurgiens et d'autres spécialistes. ‘ Elles ont complètement cessé de fonctionner’, a-t-il souligné.

Sur les 36 hôpitaux de Gaza, seuls neuf fonctionnent actuellement (partiellement), tous dans le sud. "Il n'y a plus d'hôpitaux en activité dans le Nord", poursuit Biberkorn.

En outre, il a affirmé qu’il n’y a plus d’hôpitaux qui fonctionnent dans le nord de la bande.

Les hôpitaux protégés par le droit international humanitaire ont été bombardés à plusieurs reprises par Israël à Gaza depuis le début de l'offensive.

Biberkorn a indiqué que bien que le but de la visite de la mission de mercredi était de livrer du carburant, le manque de garanties de sécurité signifiait qu'ils ne pouvaient que livrer des fournitures médicales et des médicaments, mais cela ne suffisait pas, selon lui. " Sans carburant, sans équipement et sans autres éléments essentiels, les médicaments ne feront aucune différence et tous les malades mourront lentement", explique-t-il.

De plus, il a déclaré qu'il ne restait plus que 10 employés à l'hôpital Al-Ahli qui faisaient de leur mieux pour fournir les premiers soins de base, tandis qu'environ 80 patients se réfugiaient dans une église sur le terrain de l'hôpital et dans le service orthopédique.

Sean Casey, le chef de mission de l'Organisation mondiale de la santé à Gaza, qui a participé à l'expédition, a décrit les conditions comme " insupportables".

"Nous traitons des adultes et des enfants affamés... Partout où nous allons, les gens nous demandent de la nourriture. Même dans les hôpitaux... Des blessés qui saignent demandent à manger’, a-t-il souligné.

N.S