Gaza, le 25 décembre 2023 Wafa - L'organisation 'ActionAid' en Palestine a déclaré que des dizaines de milliers de femmes enceintes souffrent de faim sévère en raison de l'escalade de la crise alimentaire à Gaza, et que les mères souffrent également de malnutrition, ce qui limite leur capacité à allaiter leur nouveau-né.
ActionAid a ajouté dans un communiqué publié aujourd'hui lundi que 71 % de la population de Gaza souffre actuellement d'une faim aiguë, tandis que 98 % de la population n'a pas assez de nourriture, selon l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme.
Elle a souligné que cette crise affecte gravement les femmes enceintes, les mères et leurs jeunes enfants, indiquant qu'il y a 50 000 femmes enceintes et 68 000 femmes allaitantes à Gaza, selon des données récentes des Nations Unies, et qu'elles ont immédiatement besoin de mesures préventives, thérapeutiques et nutritionnelles pour sauver leur vie.
En outre, 7 685 enfants de moins de cinq ans souffrent d’émaciation, ce qui menace leur vie.
Cette organisation a expliqué que la quantité moyenne d'eau qu'une personne dans la bande de Gaza reçoit est de 1,5 litre par jour pour couvrir tous ses besoins en matière de boisson, de bain et de nettoyage, bien que le minimum dont une personne a besoin est de 1,5 litres pour survivre, mais les femmes enceintes et les femmes qui allaitent ont également besoin de 7,5 litres d’eau potable supplémentaires par jour pour maintenir leur santé et celle de leurs enfants.
Action Aid a rapporté le cas d'une mère (Khitam) de cinq enfants, dont un nouveau-né, qui a été déplacée vers une école à Deir al-Balah et qui n'a pas de nourriture pour nourrir ses enfants, déclarant : « Il n'y a ni eau ni nourriture, ma petite fille souffre d'une éruption cutanée due au manque d'hygiène. » « Ici, notre situation est très difficile. Comment pouvons-nous boire de l'eau ? On se demande s'il y en a assez pour nous et les enfants ? Bien sûr que non ! "Il n'y a pas d'eau potable. Nous parvenons à peine à joindre les deux bouts. J'ai aussi quatre autres enfants qui veulent manger depuis le matin, mais il n'y a pas de pain."
ActionAid Palestine a souligné que malgré les énormes besoins dans la bande de Gaza, la quantité d'aide entrant dans la bande n'est toujours pas suffisante. En moyenne, 100 camions de fournitures humanitaires entrent actuellement par le terminal de Rafah chaque jour, et malgré l'ouverture du passage de Kerem Abu Salem, la semaine dernière, mais seulement 79 camions y sont entrés le lendemain de son ouverture, cela s’agit d’une goutte d’eau dans une océan par rapport aux 500 camions d’aide et d’autres fournitures qui entraient chaque jour dans la bande de Gaza avant le 7 octobre.
Reham Jaafari, responsable des communications et du plaidoyer chez ActionAid Palestine, a déclaré : "Les choses pourraient empirer horriblement. Il n'y a pas de place pour perdre du temps. Chaque jour, des centaines de personnes meurent à Gaza à cause des bombardements, et bientôt des centaines mourront également de faim et de maladie. Un cessez-le-feu immédiat et permanent est "le seul moyen d'éviter tout nouveau décès et de permettre l'entrée généralisée et nécessaire de nourriture, de carburant, de médicaments et d'autres aides humanitaires dans la bande de Gaza".
R.N
