Paris, le 4 janvier 2024, WAFA- Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé qu'il prendra des mesures administratives pour empêcher les colons israéliens extrémistes d'entrer sur ses terres, en raison de leurs actes de violence contre les civils palestiniens en Cisjordanie.
Soulignant également que la France soutient également l'imposition de sanctions au niveau européen contre les colonialistes violents, le ministère a expliqué, dans un communiqué publié aujourd'hui jeudi, que l'adoption de ces mesures au niveau national nécessite un travail préalable afin d'identifier les personnes susceptibles d'être impliquées dans ces actions et de mobiliser des informations pour justifier légalement ces mesures.
Il convient de noter que la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a soulevé la question lors du dernier Conseil des Affaires étrangères tenu en décembre à Bruxelles. Elle a indiqué que des travaux sont en cours avec les partenaires européens pour identifier les personnes auxquelles ces sanctions pourraient être imposées, et que ces sanctions devront ensuite être approuvées à l'unanimité par les 27 États membres.
La France a réaffirmé sa ferme condamnation des actes de violence commis par des groupes de colonialistes contre les Palestiniens de Cisjordanie, indiquant que ces actes de violence doivent cesser et les autorités israéliennes doivent être tenues pour responsables de veiller à ce qu'ils cessent et à ce que leurs responsables soient traduits en justice.
A cet égard, le ministère français a appelé les autorités israéliennes à revenir sur les dernières décisions honteuses qui accélèrent le rythme de la colonisation dans les territoires palestiniens, comme la décision rendue le 6 décembre dernier visant à autoriser la construction de 1.800 nouvelles unités coloniales dans les colonies de Jérusalem-Est, ce qui entrave la possibilité d’établir un État palestinien viable, qui représente la seule solution permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en paix et en sécurité sur leurs terres.
Il a souligné que la guerre dans la bande de Gaza ne devrait en aucun cas constituer une excuse pour imposer sur le terrain des mesures unilatérales qui dissiperaient la possibilité de mettre en œuvre la solution à deux États, qui seule garantit l’instauration d’une paix juste et durable.
Il convient de mentionner que la ministre française des Affaires étrangères a annoncé le 19 du mois dernier que son pays avait décidé de prendre « des mesures nationales contre certains colons israéliens extrémistes », car la violence qu’ils pratiquent compromet les possibilités de parvenir à une solution politique.
Lors de sa visite en décembre dernier dans le village d'Al-Mazra’a Al-Gharbiyya, près de Ramallah, Colonna a condamné les violences commises par les colons et a déclaré : « ce sont des actes dangereux qui compromettent les possibilités de parvenir à une solution politique, et ils pourraient pousser vers de nouveaux développements et déstabiliser la Cisjordanie, et cette question n’est pas dans l’intérêt d’Israël. »
H.A