Tulkarem, le 18 janvier 2024, WAFA- Un jeune Palestinien a été tué aujourd’hui, jeudi par les forces d'occupation lors de l'agression en cours contre la ville de Tulkarem et ses deux camps pour la deuxième journée consécutive.

L'hôpital gouvernemental Martyr Thabet a déclaré que Mohammad Faisal Dawwas Abu Awwad, 28 ans, avait été abattu par un tireur d'élite israélien dans le camp de Nour Shams, à l'est de Tulkarem en Cisjordanie occupée.

En sus de tuer un citoyen, les forces d’occupation ont bombardé maison, incendié d’autres et sévèrement frappé un certain nombre de civils, au milieu d'une destruction généralisée des infrastructures.

Des sources locales ont déclaré à WAFA que les troupes d'occupation ont fait exploser la maison d'un résident local, Omar Hussein Amara, dans le camp de Tulkarem, après avoir forcé ses habitants à partir, ce qui a entraîné des dégâts complets, tandis que les maisons adjacentes ont été endommagées.

Les soldats d'occupation, accompagnées de bulldozers militaires, ont pris d'assaut le quartier d'Al-Manshiyya dans le camp de Nour Shams, à l'est, et ont commencé à détruire les infrastructures au bulldozer et à vandaliser, et à démolir la maison d'un résident local, Abu Youssef Shehadeh, des affrontements ont éclaté. Des bruits d’énormes explosions successives ont été entendus dans la zone.

Notre correspondante a déclaré que les forces d'occupation ont poussé d'importants renforts militaires vers le camp de Tulkarem, depuis les entrées ouest de la ville, après avoir déployé un grand nombre d'infanterie dans ses ruelles et ses quartiers, tout en prenant d'assaut et en fouillant les maisons des citoyens, en harcelant leurs propriétaires et en transformant certaines d'entre eux dans des points militaires et des centres d'interrogatoire.

Les attaques ont également touché des magasins et des établissements publics, notamment la mosquée Al-Salam, qui a été prise d'assaut et vandalisée. De plus, le domicile de la famille Abu Ghazala, dans le quartier d'Al-Akasha, dans le camp, a été incendié.

Des centaines de citoyens âgés d'à peine 16 ans ont été arrêtés par les forces d'occupation, qui les ont emmenés dans des centres d'enquête sur le terrain, dans des maisons situées à l'intérieur et à l'extérieur du camp.

Un certain nombre de civils qui ont ensuite été relâchés ont déclaré à  notre correspondante que les soldats de l'occupation ont agressé un grand nombre d'entre eux, les ont sévèrement battus, maltraités et menacés. Ils ont également été détenus pendant de longues heures, transférés d’un endroit à un autre, puis relâchés dans des lieux éloignés, notamment aux passages et aux postes de contrôle militaires.

Ils ont ajouté qu'un certain nombre de personnes libérées ont été transférées à l'hôpital gouvernemental du martyr Thabet Thabet pour y être soignées après avoir été sévèrement battues par les soldats d'occupation, tandis qu'un certain nombre d'autres ont été contraintes de se rendre dans certaines mosquées et au siège du gouvernorat de Tulkarem, qui ont été déclarés ouverts pour recevoir les personnes libérées parce que l'occupation les empêchait de retourner au camp jusqu'à ce qu'ils s'en retirent.

Les véhicules d’occupation ont détruit au bulldozer l’entrée de la banlieue de Dhanaba, près du camp de Tulkarem, près de la mosquée Al-Firdaus, tandis que les soldats d’occupation ont brisé les vitres des véhicules civils, près du rond-point de Shweikeh, dans le quartier nord de la ville.

Les forces d'occupation ont arrêté un certain nombre de jeunes après avoir perquisitionné leur domicile dans un immeuble résidentiel de la rue Al-Sikka à Tulkarem et les avoir soumis à des passages à tabac et à des mauvais traitements.

L’invasion en cours de Tulkarem et de ses camps s’est accompagnée de survols de drones israéliens à basse altitude.

La Direction de l'Éducation de Tulkarem a déclaré que les écoles sont suspendues pour aujourd'hui dans la ville et ses banlieues, tandis que le reste des écoles du gouvernorat sont passées à l'apprentissage en ligne, en raison de la situation sécuritaire toujours difficile dans la ville.

H.A