New York, le 31 janvier 2024, WAFA- António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a déclaré mercredi, que l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est l'épine dorsale de tous les efforts humanitaire à Gaza.
Et ceci, lors de son discours de la séance d'ouverture de cette année du Comité des Nations Unies pour l'exercice par le peuple palestinien de ses droits inaliénables.
Le Secrétaire général a exprimé sa profonde préoccupation face « aux conditions inhumaines auxquelles sont confrontés les 2,2 millions d’habitants de Gaza, alors qu’ils luttent pour survivre sans aucun élément de base », à la lumière de l’agression israélienne en cours depuis le 7 octobre dernier.
« La mort, la destruction, les déplacements, la faim, les pertes et le chagrin à Gaza au cours des 120 derniers jours, sont une cicatrice sur notre humanité et notre conscience communes », a souligné António Guterres.
Et d’ajouter : "Tout le monde à Gaza a faim et un demi-million de personnes souffrent de niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire. J'appelle à un accès humanitaire rapide, sûr, sans entrave, élargi et durable à toutes les régions de Gaza. Ceci est particulièrement crucial dans le nord, où Israël a bloqué la plupart des missions humanitaires qui ne peuvent arriver, à la lumière des combats et de l’insécurité persistants.
Le Secrétaire général s'est dit horrifié par les accusations portées contre un certain nombre d'employés de l'UNRWA, et a noté que l'organisation avait immédiatement agi pour y faire face.
Cependant, il a déclaré que lors de sa réunion d'hier avec les donateurs, il avait souligné l'importance de poursuivre le travail vital de l'UNRWA dans les territoires occupés et dans les pays voisins, notamment à Gaza, où "le système humanitaire s'effondre".
Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires et a demandé à toutes les parties de travailler en étroite collaboration avec le coordonnateur en chef des Nations Unies pour les affaires humanitaires et la reconstruction à Gaza, Sikhrid Kach, afin d'augmenter l'aide humanitaire à la bande de Gaza.
Guterres a souligné que rien ne peut justifier cette punition collective de la population de Gaza.
« La poursuite des combats et des bombardements par les forces israéliennes à travers Gaza a entraîné des morts civiles et des destructions à un rythme et à une échelle sans précédent au cours des dernières années », a-t-il dit.
« Les informations selon lesquelles plus de 26 750 Palestiniens ont été tués rien qu'à Gaza, dont plus des deux tiers étaient des femmes et des enfants, plus de 70 pour cent des infrastructures civiles ont été détruites ou endommagées et plus de 1,7 million de personnes ont été déplacées dans les zones assiégées bande » a-t-il précisé.
Et de pousuivre: "Aucune partie à un conflit armé n'est au-dessus du droit international. Le droit international humanitaire, y compris les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution en cas d'attaque, doit être respecté à tout moment. Les décisions contraignantes de la Cour internationale des Nations Unies et la justice doit être respectée.
Guterres a également évoqué la violence en Cisjordanie et a appelé à des mesures urgentes pour calmer la situation et épargner à la région de nouvelles violences avant qu'il ne soit trop tard.
Le Secrétaire général a rappelé à l'auditoire que seule la solution à deux États peut garantir la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien, ainsi que l'établissement d'une paix et d'une stabilité justes et durables dans la région.
« Le conflit actuel doit se terminer par des « progrès tangibles » vers la réalisation de cette solution, mettre fin à l’occupation et établir un État palestinien pleinement indépendant, viable et souverain, dont Gaza fait partie intégrante » a-t-il indiqué.
Guterres a appelé la communauté internationale à travailler ensemble pour faire avancer un processus de paix significatif qui mette fin aux cycles tragiques de la peur, de la haine et de la violence, et bâtisse un avenir plus pacifique et plein d'espoir pour les Palestiniens et les Israéliens.
Le Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a été créé en 1975 conformément à une résolution de l'Assemblée générale. Il avait pour mandat de conseiller l'Assemblée générale sur les programmes visant à permettre au peuple palestinien d'exercer ses droits inaliénables, notamment le droit à l'autodétermination, le droit à l'indépendance et à la souveraineté nationale et le droit des refugiés de retourner dans les foyers et les propriétés d'où ils ont été déplacés.
F.N
