Oslo, le 1er février 2024, WAFA - Un député norvégien a annoncé jeudi, la nomination de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) au prix Nobel de la paix, alors que l'agence onusienne est exposée à une campagne israélienne d'incitation à saper ses missions et liquider la question des réfugiés.
Le député travailliste Asmund Okrost a déclaré au journal Dagbladet qu’il avait nommé l’UNRWA pour son travail à long terme, visant à apporter un soutien vital à la Palestine et à la région en général.
« Ce travail est essentiel depuis plus de 70 ans, et est devenu encore plus vital au cours des trois derniers mois », a ajouté le député, qui est également vice-président de la commission des affaires étrangères du Parlement.
Suite à la campagne d'incitation et aux prétextes israéliens, 12 pays, dont certains sont d'importants donateurs comme les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Suède, ont annoncé qu'ils suspendraient leur financement à l'agence, qui s'est dite jeudi menacée d’arrêter ses activités d’ici fin février.
De son côté, la Norvège a annoncé qu'elle ne suspendrait pas son financement à l'UNRWA.
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a déclaré mercredi que l'UNRWA était l'épine dorsale de tous les efforts de réponse humanitaire à Gaza.
La nomination au Prix de la Paix ne constitue pas en soi une forme de reconnaissance de la part du Comité Nobel, qui reçoit des centaines de nominations chaque année.
Des dizaines de milliers de personnes (parlementaires et ministres de tous pays, anciens lauréats, certains professeurs d'université, etc.) sont autorisées à proposer un nom avant la date limite du 31 janvier.
Bien que la liste des candidats reste secrète pendant 50 ans, les personnes éligibles à présenter une candidature peuvent révéler publiquement l'identité de leur candidat.
Parmi les autres candidats figurent la Cour internationale de Justice, qui a émis le mois dernier des ordonnances provisoires à l'encontre d'Israël, puissance occupante, exigeant qu'il prévienne tout acte possible de « génocide » à Gaza et autorise l'entrée de l'aide humanitaire, à la suite d'un procès intenté par l'Afrique du Sud ainsi que deux organisations palestiniennes de défense des droits de l'homme, Al-Haq et l'israélien B'Tselem.
Parmi les autres noms révélés par les médias figurent ceux du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du pape François, du président colombien Gustavo Petro et de l'organisation non gouvernementale Reporters sans frontières.
Le comité Nobel devrait annoncer sa décision début octobre.
F.N