Jérusalem, le 1er février 2024, WAFA - Leo Kan, le chef de la mission de Médecins sans frontières dans les territoires palestiniens, a confirmé qu'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, est la demande urgente des organisations humanitaires travaillant dans la bande.

Il a souligné :"Ce qui se passe actuellement est un massacre. Environ 150 femmes et enfants meurent chaque jour, selon des estimations modestes, un tel chiffre est censé semer la panique et constituer un avertissement à toute la communauté internationale si l’on tient compte également du fait qu’il existe de nombreux morts invisibles. C'est une tragédie. »

Le chef de la mission a déclaré à l'Agence française : « Nous avons travaillé avec mes collègues dans les guerres en Afghanistan, en Syrie et au Soudan du Sud, mais ce que nous voyons à Gaza est quelque chose de complètement différent. Les femmes et les enfants crient partout dans un contexte aléatoire et fou. Les bombardements, dans les hôpitaux, les gens souffrent désespérément à cause du manque de médicaments et de traitements. Même les fournitures de premiers secours ne sont pas disponibles et interdit d'accès. »

Et d’ajouter : « Trois employés de Médecins sans frontières ont été tués dans la bande de Gaza lors de raids d'occupation. Cela prouve clairement que l’armée d’occupation israélienne cible l’arrivée de fournitures via les organisations humanitaires et cible intentionnellement les hôpitaux et les ambulances. »

Il a souligné que les équipes humanitaires à Gaza sont confrontées à des problèmes liés à la vie, car les malades et les blessés ne peuvent pas être évacués d'un hôpital à un autre à cause des tireurs embusqués et des bombardements israéliens. L’armée d’occupation entrave presque systématiquement le travail des organisations humanitaires et empêche l’entrée de l’aide dans le nord de la bande de Gaza, soulignant « nous prendre pour cible est totalement sans précédent dans les guerres ».

« Il y a constamment des cas d'urgence qui nécessitent une ambulance urgente, mais la réponse n'a lieu qu'après quelques jours en raison de l'obstruction de l'accès. À l'hôpital Nasser de Khan Yunis, nous avons vu une personne blessée qui avait besoin d'os d'urgence. Il a été opéré, mais il est décédé faute de matériel nécessaire à l'opération et de chirurgien spécialisé. Cette situation se répète partout à Gaza"  a t-il denoncee.

Et de poursuivre: "Il n'y a plus de traitements pour les patients atteints de cancer à Gaza, et ils meurent à un rythme croissant".

F.N

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