New York, le 9 février, 2024 WAFA - Catherine Russell, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a appelé vendredi à éviter une escalade militaire israélienne dans le gouvernorat de Rafah, au sud de la bande de Gaza, où plus de 600 000 enfants et leurs familles ont été déplacés de force, certains d'entre eux ont été déplacés plus d'une fois en raison de l'agression israélienne continue contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Russell a déclaré que l'escalade de l'agression israélienne à Rafah, qui gémit déjà à la lumière du grand nombre de personnes déplacées d'autres parties de Gaza, représentera un autre tournant dévastateur dans la guerre qui aurait coûté la vie à plus de 27 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.
La population du gouvernorat de Rafah était estimée à environ 250 000 personnes avant le début de l'actuelle agression israélienne et atteint désormais 1,4 million en raison du déplacement forcé d'un grand nombre d'habitants d'autres régions de la bande de Gaza.
La responsable de l'UNICEF a ajouté : « Des milliers d'autres pourraient mourir à cause des bombardements israéliens, du manque de services de base et de l'interruption croissante de l'aide humanitaire. »
Elle a souligné la nécessité que les hôpitaux, abris, marchés et réseaux d’eau restants à Gaza restent capables de fonctionner et a dit que sans eux, le taux de faim et de maladie augmenterait considérablement, entraînant la mort d’un plus grand nombre d’enfants.
"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Un cessez-le-feu humanitaire sauvera des vies. Il permettra à la réponse humanitaire de s'étendre et contribuera à fournir la meilleure protection aux enfants dont la vie et l'avenir sont en jeu".
Pour sa part, l'Organisation mondiale de la santé, (OMS), a indiqué que la guerre en cours et sans relâche à Gaza n'a pas épargné les hôpitaux, leurs travailleurs ou ceux qui y sont hébergés.
L’OMS a rapporté que plus de 350 attaques israéliennes ont eu lieu contre des centres de santé dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
À la suite de ces attaques, 645 personnes ont été tuées et 818 ont été blessées, selon Tariq Yasarevic, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a fait état de tirs continus de tireurs d'élite de l'occupation à proximité du complexe médical Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.
Des sources médicales et locales ont rapporté qu'une infirmière a été tuée et qu'une autre a été grièvement blessée alors qu'elles se trouvaient dans la salle d'opération du complexe médical Nasser.
F.N