Gaza, le 21 février 2024, WAFA- Des dizaines d'enfants palestiniens dans la ville de Gaza, dans la partie nord de l’enclave palestinienne, se sont rassemblés hier, mardi pour protester contre le manque de nourriture et d'eau sous le siège total israélien.

Les enfants ont défilé dans les rues de la ville de Gaza en brandissant des banderoles sur lesquelles étaient écrits, entre autres, « le pain devient mon rêve » et « nous voulons de la nourriture ».

Tenant des pots vides pendant le rassemblement pour exprimer le manque de nourriture, ils ont scandé pour exiger une vie décente.

« Nous mourons de faim, nous n'avons rien à manger, nous sommes obligés de manger de la nourriture animale », a déclaré une fille de 10 ans, aux journalistes.

« La nourriture est devenue inabordable, nous voulons vivre, nous voulons une aide (alimentaire). (...) Les habitants du nord de la bande de Gaza ne trouvent rien à manger, il n'y a pas de lait pour les enfants », a-t-elle ajouté.

Un autre enfant de 14 ans, a déclaré : « Nous marchons pour élever notre voix vers le monde en disant que nous voulons que la farine soit mangée, qu'il n'y a ni nourriture ni eau (dans la ville de Gaza). »

« Nous mangeons un repas insuffisant par jour, composé principalement d'eau et de pâte (de tomate) », a également déclaré l’enfant.

Il a conclu en envoyant un message au monde : « Nous vivons des situations difficiles. Les pays arabes et le monde entier doivent être à nos côtés ».

Mardi, le Programme alimentaire mondial de l’ONU a annoncé qu’il suspendait la distribution de nourriture dans le nord de Gaza jusqu’à ce que les conditions de sécurité s’améliorent.

Selon plusieurs agences des Nations Unies, la malnutrition aiguë a atteint des niveaux sans précédent chez les enfants palestiniens âgés de 4 à 6 ans.

Globalement, la malnutrition aiguë dans la bande de Gaza a atteint 16,2 %, un taux qui dépasse le seuil critique fixé par l'Organisation mondiale de la santé à 15 %.

Malgré la décision provisoire de la Cour internationale de Justice (CIJ), Israël poursuit ses attaques contre la bande de Gaza où plus de 29 000 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 69 000 blessés depuis le 7 octobre, selon les sources médicales.

L’offensive israélienne a laissé 85 % de la population de Gaza déplacée à l’intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

H.A