Ramallah, le 3 avril 2024, WAFA- Le Club des Prisonniers palestinien a annoncé aujourd’hui  que l'armée d'occupation israélienne a arrêté 66 journalistes palestiniens depuis le début de l'agression contre notre peuple. Actuellement, 45 parmi les 66 sont toujours en détention israélienne.

Dans son communiqué publié ce soir, le Club des prisonniers a ajouté que le nombre de femmes journalistes détenues s'est élevé à quatre, la plus récente étant l'arrestation de la journaliste Asma Noah Harish, 32 ans, à l'aube aujourd'hui à son domicile à Ramallah, notant que son père Noah et son frère Ahmed sont également détenus depuis un certain temps.

Et de poursuivre : «  Cette escalade s'inscrit dans le cadre des vastes campagnes d'arrestation menées par l'armée d'occupation, y compris les arrestations de femmes, qui se sont récemment considérablement intensifiées, notamment de femmes journalistes ».

Le groupe de défense des prisonniers a souligné : « Au cours du mois de mars dernier et jusqu'à aujourd'hui, la puissance occupante a arrêté trois femmes journalistes : l'ancienne détenue Bushra Al-Taweel, qui a été transférée en détention administrative, et Rula Hassanein, mère d'une fille de 9 mois, ainsi que de la journaliste Harish. »

Selon le communiqué du Club des prisonniers, 23 journalistes ont été transférés en détention administrative sous prétexte d'avoir un « dossier secret », parmi lesquels les journalistes Ikhlas Sawalheh et Bushra Al-Taweel.

« La majorité des femmes journalistes ont été accusées d'incitation présumée sur les sites de médias sociaux ou dans les médias dans lesquels elles travaillent, notant qu'un certain nombre d'entre elles avaient déjà été arrêtées à plusieurs reprises ».

Selon le Club des Prisonniers, la majorité des journalistes détenus ont été sévèrement battus et torturés, tout comme tous ceux arrêtés et pris pour cible après le 7 octobre, et qu'ils font aujourd'hui face à toutes les mesures de représailles sans précédent imposées par l'administration pénitentiaire israélienne à leur encontre.

Il a souligné que les arrestations de journalistes s'inscrivent également dans le cadre de l'agression et du génocide généralisés à Gaza, qui ont conduit au meurtre de (140) journalistes, en plus du ciblage de leurs familles, et qu'un certain nombre de journalistes détenus de Gaza est sujette à des disparitions forcées, comme le sont tous les détenus de Gaza.

La politique d'arrestation de journalistes a été menée par Israël au cours des dernières décennies, en plus d'un certain nombre de politiques, de crimes et de violations à leur encontre, dans une tentative continue de faire taire leurs voix, de combattre le récit palestinien, de restreindre la liberté d’opinion et d’expression, en plus d'intimider les journalistes en les menaçant constamment et de les cibler directement pendant leur travail sur le terrain en les tirant et en les arrêtant.

Le Club des prisonniers a renouvelé sa demande aux institutions internationales des droits de l'homme d'assumer leurs responsabilités nécessaires à la lumière du génocide continu contre notre peuple à Gaza et du ciblage de tous les segments de la société palestinienne par le biais d'opérations d'arrestation généralisées et systématiques.

Jusqu'à fin mars dernier, plus de 9 400 palestiniens ont été arrêtées par les forces d'occupation israéliennes.

H.A