Accueil Occupation 16/April/2024 10:37 AM

36 ans depuis l’assassinat du grand militant, Khalil Al-Wazir « Abu Jihad »

36 ans depuis l’assassinat du grand militant, Khalil Al-Wazir « Abu Jihad »
Le grand militant, Khalil Al-Wazir « Abu Jihad »

 

Ramallah, le 16 avril 2024, WAFA- Aujourd'hui, le 16 avril, marque le 36e anniversaire du martyre du grand militant, Khalil Al-Wazir « Abu Jihad », commandant en chef adjoint des Forces révolutionnaires, l'architecte de la première Intifada. Il a été assassiné par le Mossad israélien à son domicile en Tunisie, sous la direction de l'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak.

Selon des rapports et des témoins oculaires, des équipes de commandos israéliens sont arrivées à l'aube du 16 avril 1988 sur la côte tunisienne et 20 membres entraînés de l'unité Sayeret Matkal ont débarqué à partir de quatre navires, deux sous-marins, des canots pneumatiques et deux hélicoptères de soutien, pour mener une mission d'assassinat « Abu Jihad » sur la plage d'Al-Rowad, près du port de Carthage.

Une des cellules a pris d'assaut la maison après avoir infiltré la zone et a tué le deuxième garde, Nabih Suleiman Quraishan, et une autre s'est rapidement avancée à la recherche d’Abu Jihad. Il a entendu un bruit dans la maison alors qu'il était occupé à écrire comme d'habitude, il écrivait ses derniers mots pour les adressait aux dirigeants du soulèvement.

Comme l'a raconté son épouse, Intisar Al-Wazir, « soixante-dix balles ont pénétré son corps, pour rejoindre les martyrs et d ;être couronné « prince des martyrs » de Palestine, sachant que les derniers mots qu’il a écrit : « Il n’y a pas de voix plus forte que le son de l’Intifada. »

Le « Prince des martyrs » a été enterré le 20 avril 1988 au cimetière des martyrs du camp de Yarmouk à Damas, lors d'une marche massive qui a rempli les rues de la ville, alors que le couvre-feu imposé par l'occupation n'empêchait pas les masses de manifester dans les territoires palestiniens occupés et d'organiser des marches colériques et symboliques en hommage au martyr assassiné qui suivait le dossier du soulèvement jusqu'à son dernier souffle.

L’héritage de lutte du martyr Abu Jihad :

Revenant à la vie du martyr et à son héritage de lutte, il est né en 1935 dans la ville de Ramla et est parti pour Gaza après la guerre de 1948 avec les membres de sa famille. Il a étudié à l'Université d'Alexandrie, puis a déménagé en Arabie Saoudite et a résidé. Il y resta moins d'un an, après quoi il se rendit au Koweït et y resta jusqu'en 1963. Il y rencontra le martyr Yasser Arafat et le président Mahmoud Abbas, et ils participèrent avec lui, avec le martyr Salah Khalaf et un certain nombre de dirigeants, à fonder le mouvement Fatah.

En 1963, il quitte le Koweït pour l'Algérie, où les autorités algériennes autorisent l'ouverture du premier bureau du mouvement Fatah et en assume la responsabilité. Durant cette période, il obtient également l'autorisation du gouvernement pour permettre aux cadres du mouvement d'y participer dans des cours militaires et d'établir un camp d'entraînement pour les Palestiniens en Algérie.

Le martyr Abu Jihad a quitté l'Algérie en 1965 pour Damas, où il a établi le quartier général du commandement militaire et a été chargé des relations avec les cellules de guérilla à l'intérieur de la Palestine.

Il a également participé à la guerre de 1967 et dirigé des opérations militaires contre l'armée israélienne dans la région de Haute Galilée, et a assumé la responsabilité du secteur occidental du mouvement Fatah, qui était le secteur qui gérait les opérations dans les territoires occupés.

Durant sa direction de ce secteur entre 1976 et 1982, il a travaillé au développement des capacités de combat des forces révolutionnaires. Il a également joué un rôle de premier plan dans la direction de la bataille de la résilience à Beyrouth en 1982, qui a duré 88 jours pendant l’invasion du Liban.

Au cours de sa vie, le commandant Abu Jihad a occupé plusieurs postes de direction. Il a été membre du Conseil national palestinien pendant la plupart de ses sessions, membre du Conseil militaire suprême de la révolution palestinienne et membre du Conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine et commandant en chef adjoint des forces révolutionnaires, il est également considéré comme l'architecte du soulèvement et l'un de ses dirigeants les plus enthousiastes.

Après le siège de Beyrouth en 1982 et le départ des cadres et des forces de la révolution de la ville, Al-Wazir est revenu, avec son compagnon Yasser Arafat, à Tripoli pour mener la bataille pour défendre les bastions de la révolution contre les dissidents. Après avoir quitté Tripoli, Abou Jihad s'est rendu en Tunisie, où résident le siège de l'organisation et sa famille, et de là, il a commencé à voyager régulièrement entre les capitales arabes pour suivre de près la situation des forces palestiniennes déployées dans ces pays.

Parmi les opérations militaires prévues par Abu Jihad figuraient l'opération visant à faire sauter le réservoir du Zohar en 1955, l'opération visant à faire sauter la conduite d'eau (tunnel d'Eilabun) en 1965, l'opération à l'hôtel Savoy à Tel Aviv, tuant 10 Israéliens en 1975 et l'explosion d'un camion piégé à Jérusalem en 1975 et  l'assassinat d'Albert Levy, le principal expert en explosifs et son assistant à Naplouse en 1976, en plus de l'opération Dalal al-Mughrabi au cours de laquelle plus de 37 Israéliens ont été tués en 1978, le bombardement du port d'Eilat en 1979 et le bombardement des colonies du nord avec Katyushas en 1981.

Israël tient également le martyr pour responsable de la capture de 8 soldats israéliens au Liban et de leur échange contre 5 000 détenus libanais et palestiniens et 100 détenus des territoires occupés en 1982, ainsi que de l'élaboration d'un plan visant à prendre d'assaut et à bombarder le quartier général du gouverneur militaire israélien à Tyr, qui a entraîné la mort de 76 officiers et soldats, dont 12. Il était officier de haut rang en 1982, et a dirigé la guerre d'usure de 1982 à 1984 au sud du Liban et l'exploitation du réacteur de Dimona en 1988, ce qui fut la principale raison de son assassinat.

F.N

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