Tel Aviv, le 18 avril 2024, WAFA - La Douzième chaîne israélienne a déclaré jeudi, que les responsables israéliens craignent que la Cour pénale internationale de La Haye émette des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d'autres responsables en raison de la guerre dans la bande de Gaza.
Elle a souligné que "Tel Aviv a obtenu des informations sur la possibilité d'émettre des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale contre des responsables israéliens".
La chaîne a indiqué, citant des responsables israéliens, qu'« après qu'Israël ait obtenu des informations sur la possibilité que la Cour internationale de La Haye puisse émettre des mandats d'arrêt contre Netanyahu avant la fin du mois, le bureau du Premier ministre a tenu une réunion d'urgence mardi dernier pour discuter d'une éventuelle mandats d’arrêt.
La chaîne a révélé que "Netanyahu a demandé aux ministres des Affaires étrangères britannique et allemand, lors de leur récente visite en Israël, d'intervenir pour empêcher l'émission de mandats d'arrêt contre lui par la Cour pénale".
La Cour pénale internationale mène déjà une enquête en cours sur la situation dans l'État de Palestine concernant les crimes de guerre commis par l'occupation israélienne depuis le 13 juin 2014.
L'État de Palestine est partie prenante au Statut de Rome de la Cour pénale internationale depuis le 1er avril 2015, il est donc compétent pour enquêter sur les crimes relevant de sa juridiction qui ont eu lieu sur le territoire de l'État palestinien.
L'État de Palestine a soumis plusieurs demandes au tribunal pour enquêter sur les crimes de guerre israéliens lors de l'agression contre la bande de Gaza, le terrorisme des colons en Cisjordanie, les violations contre les détenus et d'autres crimes commis par l'occupation israélienne dans le territoire palestinien occupé.
En novembre 2023, l’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Bolivie, les Comores et Djibouti ont déposé des requêtes auprès de la Cour pénale internationale pour enquêter sur les crimes de guerre commis par Israël, puissance occupante, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
En janvier dernier, le Mexique et le Chili se sont joints aux appels pour exiger une enquête de la Cour pénale internationale sur de « possibles crimes de guerre » commis lors de l’agression israélienne en cours contre la bande de Gaza.
En mars dernier, une coalition internationale a soumis au Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale un dossier juridique conjoint et complet sur les dirigeants politiques et militaires israéliens ayant commis le crime de génocide dans la bande de Gaza.
F.N