Genève, le 23 mai 2024, WAFA - La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la question de la torture, Alice Jill Edwards, a appelé le gouvernement d'occupation israélien à enquêter sur la commission d'actes de torture et d'autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants contre des Palestiniens détenus depuis le 7 octobre 2023.
Le Rapporteur spécial a dit dans une déclaration : « Les personnes privées de liberté doivent toujours être traitées avec humanité. Elles doivent bénéficier de toute la protection requise conformément au droit international humanitaire et aux droits de l'homme, quelles que soient les circonstances de leur détention. »
Le communiqué indique : « On estime que des milliers de Palestiniens, y compris des enfants, ont été arrêtés depuis le 7 octobre. Les Palestiniens de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de Gaza sont détenus dans des prisons gérées par le service pénitentiaire israélien et dans des camps de l'armée israélienne. »
La déclaration explique que la Rapporteuse spéciale a reçu des informations faisant état de personnes battues, détenues dans des cellules les yeux bandés et menottées pendant des périodes prolongées, privées de sommeil et menacées de violences physiques et sexuelles.
« Les prisonniers ont été soumis à des insultes et à des actes d'humiliation, tels que des photographies et de les filmer dans des positions humiliantes. Il a été rapporté que le fait de retenir des prisonniers pendant de longues périodes, provoque des coupures et des blessures » a-t-elle précisé.
La Rapporteuse spéciale indépendante s’est dite particulièrement préoccupée par le fait que ce qu’elle a décrit comme une tendance émergente aux violations, associé à l’absence de responsabilité et de transparence, crée un environnement permissif avec davantage de traitements abusifs et dégradants à l’égard des Palestiniens ».
Elle a souligné qu’aucune mesure efficace ne semble avoir été prise par les autorités israéliennes pour enquêter sur ces allégations ».
Et d’ajouté : « L'augmentation du nombre de prisonniers, depuis le 7 octobre, a exacerbé le problème déjà existant de surpopulation, conduisant à un abaissement des normes ».
La rapporteuse a mis l’accent sur la nécessité pour que les autorités israéliennes d'enquêtent sur toutes les plaintes et informations faisant état de torture et de mauvais traitements de manière rapide, impartiale, efficace et transparente et a appelé à ce que tous les responsables de ces actes soient tenus pour responsables, y compris les dirigeants, et à garantir le droit des victimes à réparation et à indemnisation.
F.N