Ramallah, 16 juin 2025, WAFA - La Commission des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont annoncé aujourd'hui, que l'administration pénitentiaire israélienne avait décidé de suspendre indéfiniment les visites des avocats aux détenus.
Dans une déclaration commune, la Commission et le Club des prisonniers ont expliqué que cette décision, vue les circonstances exceptionnelles auxquelles sont confrontés les détenus depuis le début du génocide, est une situation qui, selon eux, aggrave leur isolement et accroît l'anxiété quant à leur sort.
Les organisations ont condamné avec véhémence cette décision, soulignant sa coïncidence troublante avec le report des audiences par les tribunaux militaires israéliens. Malgré ces reports, les audiences de prolongation de détention et les audiences des détenus administratifs seraient maintenues.
Elles ont souligné que cette mesure constitue une nouvelle extension de la « politique d'isolement total » des détenus, en vigueur depuis le début du génocide. Cette politique, ont-elles déclaré, comprend le refus des visites familiales, l'interdiction des visites du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la confiscation des effets personnels des détenus, qui leur permettraient autrement de surveiller les événements extérieurs.
Les organisations ont affirmé que ces restrictions ont contraint les détenus à « l'isolement le plus dur et le plus sévère depuis des années ».
La déclaration a également souligné que l'annonce récente du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, concernant une « répression contre les détenus » n'était « pas surprenante ».
Et de souligner que ce sentiment est fondé sur « des politiques continues de répression et d'abus, utilisant tous types d'armes et des mesures arbitraires dans les centres de détention ».
« Ces politiques, affirmé, ont atteint un « niveau sans précédent depuis le début du génocide, la répression devenant une politique quotidienne contre les détenus », ont dénoncé les organisations.
La Commission et le Club des prisonniers ont tenu les autorités d'occupation israéliennes pleinement responsables du bien-être de « milliers de détenus » dans leurs prisons, affirmant que ces derniers sont soumis à des « crimes systématiques allant de la torture physique et psychologique à la famine délibérée et à la négligence médicale ».
« Ces crimes, ont entraîné la mort de dizaines de détenus depuis le début du génocide, dans un contexte de silence international systématique et d'incapacité persistante des institutions internationales à remplir leur rôle humanitaire et juridique ».
Les organisations ont réitéré leur appel urgent à toutes les institutions internationales, en particulier au CICR et aux agences des Nations Unies, pour qu'elles « assument leurs responsabilités juridiques et morales ».
Elles ont également exhorté ces organismes à « prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ces crimes, assurer la protection des détenus et réactiver les mécanismes de surveillance et de responsabilisation du régime d'occupation et de ses prisons ».
F.N