Madrid, le 29 mai 2024, WAFA- Mohammed Mustafa, premier ministre, a salué la déclaration de l’Espagne reconnaissant l’Etat de Palestine, en tant qu’étape renforçant la perspective d’arriver à une paix durable.

Lors d'une conférence de presse tenue à Madrid, à la suite d'une réunion avec le Premier ministre du Royaume d'Espagne, Pedro Sanchez, et la délégation du Comité ministériel chargé du Sommet extraordinaire conjoint arabe-islamiste sur l'agression contre la bande de Gaza, il a déclaré que, au nom du président Mahmoud Abbas, du gouvernement et du peuple palestinien, nous saluons la reconnaissance par l'Espagne de l'État de Palestine, cette reconnaissance renforce notre détermination à poursuivre la lutte pour une paix juste et durable.

Mustafa a souligné que ce que Rafah témoigne, des massacres commis par les forces de l’occupation, constitue un test pour la communauté internationale.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Alvarez, a demandé à Israël de mettre fin à l'agression contre Rafah, qui pourrait entraîner une catastrophe humanitaire, et de se conformer immédiatement aux ordonnances de la Cour internationale de justice et au droit international.

Il a réaffirmé l'importance d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et d'un accès inconditionnel à toute l'aide humanitaire nécessaire.

Albaris a également affirmé que la décision historique prise par son pays de reconnaître l'État de Palestine, s'inscrivait dans le cadre de la garantie de la justice pour le peuple palestinien, de l'affirmation de son droit à un avenir plein d'espoir et de la promotion de la solution à deux États, qui est la seule voie pour la paix et la prospérité au Moyen-Orient.

Le ministre des Affaires étrangères du Royaume d'Espagne a exprimé l'espoir que d'autres pays suivent son exemple en reconnaissant l'État de Palestine, soulignant son engagement à la paix.

Il a souligné que Madrid partage avec toutes les parties arabes et internationales l'objectif de parvenir à une solution à deux États, d'instaurer la paix et de mettre fin à des décennies de souffrance insupportable.

En outre, il a déclaré: " Notre engagement à mettre immédiatement en œuvre la solution à deux États nous permet d'envisager un avenir où la paix régnera au Moyen-Orient, et où elle mettra fin au déni de l'autre partie de son droit à l'existence, ce qui a conduit à des décennies de violence. "

Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, Faisal Ben Farhan, a affirmé que l'Espagne, la Norvège et l'Irlande avaient pris la bonne décision en reconnaissant l'État de Palestine au bon moment, en particulier parce qu'elles se tenaient du bon côté de l'histoire et de la justice, et offraient de l'espoir dans les moments sombres.

Il a déclaré: " C'est un moment propice pour qu'il y ait une lueur d'espoir, et c'est pourquoi nous vous remercions et espérons que d'autres pays suivront vos traces, car la seule voie vers la paix passe par une solution à deux États et par la création d'un État palestinien vivant en paix et en harmonie avec tous les pays voisins. "

Ben Farhan a souligné la nécessité d’arrêter le feu dans la bande de Gaza et l’entrée des aides humanitaires.

De son côté, le vice-premier ministre jordanien, le ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a affirmé que l'Espagne se tenait debout pour sa reconnaissance de l'État de Palestine aux côtés de la justice, du droit international et du droit du peuple palestinien à vivre librement et dans la dignité, un jour historique pour la paix.

De plus, il a ajouté que la reconnaissance de l'État de Palestine exprimait la détermination de l'Espagne à protéger le droit international et à parvenir à la paix dans la région du Moyen-Orient, garantissant la stabilité de tous les peuples de la région, et a exhorté tous les pays, en particulier les partenaires européens, à prendre une décision similaire.

Il a souligné que les massacres qui ont brûlé des enfants vivants à Rafah montraient la barbarie de l'agression israélienne et que la communauté internationale devait intervenir pour mettre fin à la violence et sauver la région et son avenir des politiques et des actions du gouvernement israélien.

Il a également dénoncé les déclarations agressives contre l’Espagne par les responsables israéliens, affirmant qu’il ne devrait pas y avoir de place dans les relations internationales pour toute agression contre les États, les institutions et les tribunaux internationaux, et tout le monde devrait rejeter cette intimidation et ce harcèlement.

"Nous continuerons à travailler pour la fin des hostilités, et la mise en œuvre de la solution à deux États conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, comme la seule voie vers une paix juste et durable que nous voulons et méritons tous. L'agression contre Gaza doit cesser immédiatement, les Palestiniens méritent la liberté et la justice et la région mérite la paix’, il a suivi.

N.S