Ramallah, le 29 juillet 2024, WAFA- Le Club des prisonniers palestiniens a révélé que les autorités d'occupation israéliennes mènent une politique d'arrestation contre les étudiants palestiniens en les privant de leur droit à l'éducation, depuis le début de la guerre de génocide et dans les moments les plus sanglants contre les Palestiniens.
Dans son rapport publié aujourd’hui à l’occasion de l'annonce des résultats du Tawjihi, le Club des prisonniers a indiqué que la puissance occupante a intensifié la politique d'arrestation d'étudiants de tous les niveaux d'éducation.
« Le nombre d'arrestations d'étudiants depuis le début de la guerre de génocide est estimé à des centaines, en plus des détentions et des convocations, car (les cas d'arrestation) incluent ceux qui ont été arrêtés et ceux qui ont ensuite été libérés dans le cadre des campagnes d'arrestation en cours et croissantes dans toutes les régions palestiniennes depuis le début de la guerre d'extermination ».
Selon le rapport, 55 étudiants de Tawjihi figurent parmi les étudiants détenus, selon les statistiques du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, et qu'un certain nombre d'entre eux sont confrontés au crime de détention administrative, sous prétexte d'avoir un « dossier secret ».
Le ciblage des étudiants palestiniens et du processus éducatif, selon le Club, représente au cours de plusieurs décennies l’une des politiques systématiques les plus importantes utilisées par l’occupation israélienne, dans le but de saper le rôle du mouvement étudiant, qui constituait l’un des piliers les plus importants du mouvement de lutte palestinien.
Les détenus Palestiniens n’ont pas quitté la détention israélienne comme un obstacle afin de poursuivre leur parcours éducatif et ils ont mené des batailles afin de préserver le parcours éducatif.
« A travers leur volonté, les geôles israéliennes ont été transformées en universités et en instituts, et de nombreux dirigeants du mouvement des prisonniers ont laissé une empreinte intellectuelle et cognitive particulière qui s'est étendue au niveau mondial. Le plus éminent d’entre eux a été le prisonnier, martyr et intellectuel Walid Daqqa, qui est décédé le 7 avril 2024, après 38 ans de prison. Des centaines de prisonniers ont produit des livres littéraires et éducatifs, classés parmi les productions littéraires et scientifiques les plus importantes aux niveaux palestinien, arabe et international ».
Depuis la guerre de 7 octobre dernier, et parmi de ses mesures de représailles contre les prisonniers palestiniens, Israël a privé les prisonniers de l'accès au stylo et au papier, de leur droit à l’éducation et à la connaissance, en plus des crimes de torture, d'abus, de famine et de crimes médicaux - d'une ampleur sans précédent.
Aujourd’hui, de nombreux fils de Palestiniens incarcérés dans les prisons d'occupation sont privés de partager la joie de leur succès avec leurs parents, « Parmi eux se trouvaient les fils jumeaux de la prisonnière Siham Abu Ayyash (Rida et Raheel), qui ont excellé malgré les moments difficiles vécues par la famille en raison de l'arrestation de leur mère depuis décembre 2023, où elle est incarcérée dans la prison israélienne de Damoun.
H.A
