Ramallah, le 4 août 2024, WAFA- La Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers a publié des témoignages troublants de détenus de Gaza incarcérés dans la prison israélienne d’Ofer. Les récits, recueillis auprès des détenus Mohammed Jamous, 44 ans, Fadi Ayad, 39 ans, et Fadi Howaydi, 38 ans, révèlent de graves abus et mauvais traitements dès le moment de leur détention.

Lors d’une récente visite de l’avocat de la commission, les détenus ont raconté les conditions brutales auxquelles ils ont été confrontés. « Ce que nous avons vécu était un véritable fascisme », ont-ils déclaré. « Nous avons été dépouillés de nos vêtements, battus, torturés et attachés, les yeux bandés. »

Les détenus ont décrit les soldats israéliens comme des « bêtes enragées » qui prenaient plaisir à leurs souffrances, soulignant leur faim, leur soif et la douleur incessante qu’ils enduraient. Ils ont exprimé leur incrédulité face à leur propre survie dans de telles conditions.

Les abus, selon les détenus, ont commencé dès leur arrestation à Gaza, et se sont poursuivis pendant le transport dans des véhicules militaires, où ils ont été victimes d'insultes, de dégradations et de tortures graves. Les conditions dans les camps de détention ont été décrites comme si horribles qu'ils auraient préféré que la terre les engloutisse plutôt que de subir des traitements inhumains.

Ils ont déclaré avoir subi des abus systématiques, notamment des os cassés, des plaies ouvertes et des coups violents. Les détenus ont également subi d'autres tourments dans les hôpitaux, où ils ont été soumis à des formes supplémentaires de torture. « Nos esprits ne peuvent pas comprendre l'ampleur de ce qui nous arrive », ont-ils ajouté.

Les détenus ont également décrit leur confinement constant dans des positions douloureuses et l'utilisation de chiens d'attaque, de gaz toxique et de gaz lacrymogène dans leurs cellules. De nombreux détenus de Gaza auraient perdu connaissance à plusieurs reprises à cause des coups, certains succombant à la torture, comme le martyr Islam Sarsawi.

« Aujourd'hui, nous sommes tous malades », ont conclu les détenus. « Nos corps sont épuisés et nous sommes la proie des maladies et des blessures. Aucun traitement médical ni médicament ne nous sont prodigués. Malgré ces conditions désastreuses, nous nous accrochons à l’espoir de retourner auprès de nos familles en vie. »

H.A