Genève, le 12 septembre 2024, WAFA- Des experts des Nations Unies ont condamné jeudi, les incidents de violence, de harcèlement, d'intimidation et d'obstruction des journalistes en Cisjordanie occupée, qui ont récemment augmenté avec l'agression militaire israélienne en Cisjordanie. 

Les experts ont déclaré : " Nous condamnons fermement les attaques et le harcèlement subis par les journalistes en Cisjordanie illégalement occupée, qui ne sont que des tentatives éhontées de l'armée israélienne pour empêcher les rapports indépendants sur les crimes de guerre potentiels. " 

Les experts, Irene Khan, Rapporteur spécial sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression, et Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, ont souligné qu'au moins trois incidents ont été commis en septembre, à Jenine et à Tulkarem, où les forces d'occupation israéliennes ont tiré des munitions vivantes sur des journalistes ou leurs véhicules, alors qu'ils couvraient des opérations militaires et des blessés civils. Au moins quatre journalistes ont été blessés, bien que beaucoup d'entre eux portaient des gilets bien distincts. 

Ils ont ajouté que depuis le 27 août, les journalistes, y compris une équipe de la chaîne Al-Jazeera, ont été empêchés de faire leur travail et forcés de partir sous la menace de l'armée israélienne. Dans un cas, l'armée a fouillé leurs téléphones personnels et les a forcés à supprimer du contenu. "Au moins un journaliste a été arrêté et interrogé de manière arbitraire, tandis que plusieurs autres ont été poursuivis par des bulldozers gérés par les forces d'occupation israéliennes. 

Les experts ont noté que "il est très troublant de voir des soldats israéliens en Cisjordanie répéter le même mépris pour la sécurité des journalistes qu'à Gaza, en violation flagrante du droit international. Les médias étrangers sont toujours privés d'accès à Gaza et leur sécurité en Cisjordanie est également sérieusement menacée, ce qui entrave gravement leur travail journalistique. 

Depuis octobre 2023, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté au moins 29 journalistes en Cisjordanie occupée, dont beaucoup sont toujours en détention administrative. Des cas de mauvais traitements, y compris de violence sexuelle et de violence sexiste, ont été documentés contre des journalistes, y compris des femmes, en détention israélienne. 

N.S