Madrid, le 13 septembre 2024, WAFA- La « Déclaration de Madrid » a affirmé l'engagement commun des deux communautés à mettre en œuvre la solution à deux États comme seul moyen de parvenir à une paix et une sécurité durables, et la nécessité d'une mise en œuvre fiable et irréversible de la solution à deux États. conforme au droit international et aux normes convenues.
C'est ce qui ressort du communiqué publié à l'issue de la réunion des représentants du Groupe de contact ministériel conjoint de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de la coopération islamique, du Royaume de Bahreïn, de la République arabe d'Égypte et du Royaume hachémite de Jordanie, l'État de Palestine, l'État du Qatar, le Royaume d'Arabie Saoudite, la République de Turquie, les ministres des Affaires étrangères et les représentants de l'Irlande, de la Norvège, de la Slovénie et de l'Espagne qui se sont réunis aujourd'hui, dans la capitale espagnole, Madrid.
Le communiqué dit : « Trente-trois ans après la conférence de paix tenue dans cette ville, les parties et la communauté internationale n'ont pas été en mesure d'atteindre notre objectif commun, qui existe toujours, qui est de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens y compris Jérusalem-Est, qui a débuté en 1967, et à parvenir à une réalité dans laquelle deux États indépendants et souverains, Israël et la Palestine, vivraient côte à côte dans la paix et la sécurité et seraient intégrés dans la région, sur la base de la reconnaissance mutuelle et d'une coopération efficace pour parvenir à la stabilité et à la prospérité commune. »
Et de poursuivre : « Nous appelons donc à la mise en œuvre crédible et irréversible de la solution à deux États conformément au droit international et aux normes convenues, y compris l'Initiative de paix arabe, pour parvenir à une paix juste et durable qui réponde aux droits du peuple palestinien. »
La déclaration disait : « Au cours des années du processus de paix, les parties et la communauté internationale, ont établi des termes de référence et des critères pour la mise en œuvre de la solution à deux États, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, des règles et principes du droit international et de l’Initiative de paix arabe. Au lieu de cela, les actions unilatérales illégales, les colonies et les déplacements provoqués par l’extrémisme forcé, contrecarrent les espoirs des deux peuples de parvenir à la paix, et une tragédie sans précédent de souffrances humaines et de violations flagrantes du droit international se déroule sous nos yeux, qui porte atteinte à la paix et à la sécurité internationales ».
Le communiqué réitère l'appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, au retour du contrôle total à l'Autorité nationale palestinienne sur le passage de Rafah et le reste de la frontière, et à un retrait complet des forces d'occupation israéliennes de Gaza.
Et de souligner la nécessité urgente d'acheminer l'aide humanitaire immédiatement, sans conditions, sans obstacles et en grande quantité, en ouvrant tous les points de passage et en soutenant le travail de l'UNRWA et d'autres agences des Nations Unies.
Le communiqué a exhorté toutes les parties à s'acquitter de leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à appliquer les ordonnances de la Cour internationale de Justice.
Il a mis en garde contre la dangereuse escalade en Cisjordanie et a appelé à la cessation immédiate de l'agression contre les Palestiniens et de toutes les mesures illégales qui compromettent les perspectives de paix, y compris les activités de colonisation, les saisies de terres et le déplacement des Palestiniens.
Le communiqué a mis l’accent sur la nécessité de préserver le statut juridique et historique des lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem occupée, soulignant le rôle clé de la tutelle hachémite des lieux saints de la ville sainte occupée.
Il a appelé à l’arrêt de toutes les mesures conduisant à une escalade régionale.
Et de souligner que la communauté internationale doit prendre des mesures actives pour mettre en œuvre la solution à deux États, y compris la reconnaissance mondiale de l'État de Palestine et son inclusion en tant que membre à part entière des Nations Unies.
La question de la reconnaissance est un élément essentiel de ce nouvel agenda de paix, conduisant à une reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine.
La réunion a réaffirmé l'engagement commun en faveur des efforts de paix visant à renforcer la mise en œuvre de la solution à deux États, et que les pays réunis ont convenu de la nécessité de tenir une conférence internationale de paix dès que possible.
Les participants ont appelé toutes les parties et tous les membres des Nations Unies à se joindre à la réunion élargie sur « la situation à Gaza et la mise en œuvre de la solution à deux États comme voie vers une paix juste et globale », en marge de la prochaine session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre.
Ils ont salué l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice le 19 juillet et a réitéré la nécessité de permettre au gouvernement palestinien d'exercer toutes ses fonctions dans toute la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
F.N