New York, le 16 septembre 2024, WAFA- Le Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une session tenue aujourd'hui lundi, sur la Palestine, a discuté de l'arrivée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé de la Coordonnatrice en chef des affaires humanitaires et de la reconstruction à Gaza, Sigrid Kaag, sur la mise en œuvre de la résolution internationale n° 2720.
Kaag a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et à un accès continu et sans entrave à l'aide humanitaire aux civils.
Elle a ajouté que les opérations humanitaires efficaces nécessitent une bonne qualité, des quantités raisonnables et une large gamme de biens pour répondre aux besoins des civils.
Kaag a déclaré qu’une solution politique était la seule voie durable à suivre, et a averti que sans elle, « le cycle de souffrance se poursuivrait ».
« Plus de 41 000 Palestiniens ont été tués et plus de 93 000 blessés dans la bande de Gaza, a noté Kaag »,
Tandis que l'Organisation mondiale de la santé estime que plus de 22 000 personnes ont subi des blessures qui ont changé leur vie, soulignant que le temps presse alors que Gaza se transforme en un abîme dû à la crise humanitaire.
De son côté, le représentant japonais a exprimé son inquiétude face au nombre de morts qui ne cesse de s'alourdir à Gaza, appelant à l'acheminement de l'aide humanitaire le plus rapidement et le plus continuellement possible.
Il a condamné le ciblage des travailleurs humanitaires à un moment où les appels internationaux pour leur protection sont d'une oreille sourde, appelant à la nécessité de se conformer au droit humanitaire international.
À son tour, le délégué algérien a appelé à la nécessité d'affronter l'amère réalité et de fournir une aide aux habitants de la bande de Gaza, qui a récemment diminué et reflète l'impasse politique insoluble provoquée par les autorités d'occupation.
Il a déclaré qu'un cessez-le-feu sans aucune condition devait être inévitable, appréciant le rôle de l'UNRWA, dont les employés travaillent dans des conditions difficiles et dures.
Et de souligner que les projets de relèvement rapide doivent être une priorité, notamment à la lumière des conditions de vie difficiles de la population de la bande de Gaza.
Le délégué algérien a poursuivi : « Nous avons de nombreux défis devant nous, et nous devons œuvrer pour assurer le retour de la stabilité à Gaza et garantir des plans de reconstruction globale et bien coordonnée, et nous devons travailler sans relâche pour parvenir à un cessez-le-feu et œuvrer pour une reconstruction plus complète et bien coordonnée pour un avenir prospère.
Le délégué russe a déclaré que la guerre dans la bande de Gaza se poursuit, au mépris total des droits de l'homme et des résolutions du Conseil de sécurité.
Il a ajouté que les voix des travailleurs humanitaires indiquent que l'aide humanitaire qui arrive est insuffisante, comme le matériel médical et le carburant, en raison des obstacles imposés par Israël et du rejet de la réponse aux opérations d'aide, notant que "les chiffres sont horribles" dans cet égard.
Et de poursuivre: « Si la situation continue de se détériorer, cela pourrait conduire à la fin des opérations des Nations Unies dans la bande de Gaza, ce qui signifie que deux millions de Palestiniens seront confrontés à la famine, soulignant que le Conseil de sécurité ne doit ménager aucun effort pour écarter le spectre de la famine de famine dans la bande de Gaza ».
De son côté, la représentante du Guyana a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à la mise en œuvre de la solution à deux États et à la reconstruction de la bande, ainsi qu'à la fin des attaques en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
Elle a également appelé Israël à respecter le droit humanitaire international et la Convention de Genève, ainsi qu'à respecter la nécessité de protéger les civils et de garantir que l'aide humanitaire parvienne.
Le délégué coréen a déclaré que toutes les parties doivent protéger les travailleurs humanitaires et garantir que l'aide humanitaire arrive dans la bande de Gaza sans obstacles, exprimant sa préoccupation face aux attaques répétées contre les écoles de l'UNRWA et les lieux sûrs abritant des personnes déplacées.
Il a souligné que ce qu'il fallait, c'était un cessez-le-feu immédiat ou une trêve humanitaire, la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et la facilitation des efforts de reconstruction.
De son côté, le représentant français a déclaré que les obstacles à l'arrivée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza doivent être levés et que tous les passages doivent être utilisés à la lumière des souffrances des habitants de la bande, notant que la Cour internationale de Justice l’a exigé.
Il a ajouté qu'il existe de nombreuses restrictions sur les matériaux pouvant entrer à Gaza, notamment en ce qui concerne les infrastructures de santé, l'eau et le traitement des déchets, et que les Nations Unies et les travailleurs humanitaires sont censés obtenir l'équipement qui leur permet de travailler sur le terrain.
Le représentant de la France a souligné qu'il doit y avoir un cessez-le-feu permanent, soulignant l'importance de parvenir à une solution politique à travers la création d'un État palestinien indépendant, unifié, géographiquement contigu et viable, basé sur la solution à deux États, qui garantit la paix au Moyen-Orient.
Pour sa part, le délégué équatorien a appelé à la nécessité d'acheminer l'aide dans les quantités requises pour atténuer l'ampleur des souffrances vécues par la population de la bande de Gaza, et d'adopter des mesures qui garantissent la sécurité, la sûreté et le respect des travailleurs humanitaires.
Il a également appelé à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu immédiat et à la préparation d'un environnement propice au succès du travail humanitaire.
F.N
