New York, le 11 octobre 2024, WAFA- La secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary Di Carlo, a déclaré que « le conflit dévastateur au Liban, associé aux frappes intensifiées en Syrie » et à l'agression israélienne au territoire palestinien occupé, « indiquent une région qui évolue dangereusement »,  « Au bord d’une guerre totale ».

Dans son exposé devant une session tenue ce soir par le Conseil de sécurité pour discuter de la situation au Moyen-Orient, Di Carlo a déclaré : « Notre incapacité collective à mettre fin à la violence et à l’effusion de sang, est condamnable. »

Elle a exhorté Israël, puissance occupante, à cesser ses bombardements sur le Liban et à retirer ses forces terrestres.

Di Carlo a ajouté : « Les parties doivent saisir les options diplomatiques qui se présentent à elles, et non les armes dont elles disposent », soulignant que les parties doivent s'engager à revenir à l'arrêt de la guerre et à mettre pleinement en œuvre les résolutions 1559 de 2004 du Conseil de sécurité et 1701 de 2006.

La secrétaire général adjoint aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a déclaré : « La souveraineté de l'État, l'intégrité territoriale du Liban et d'Israël et les obligations découlant du droit international, y compris le droit international humanitaire, doivent être respectées. »

Di Carlo a souligné "la nécessité de faire la distinction entre les civils et les combattants, et entre les infrastructures civiles et les cibles militaires, que les civils et les infrastructures civiles ne doivent pas être ciblés et que les attaques aveugles et disproportionnées doivent être évitées".

Di Carlo a en outre affirmé que « les travailleurs humanitaires, le personnel médical et les journalistes ne devraient pas être pris pour cible, et la nécessité de protéger le personnel des Nations Unies, y compris les soldats de la paix le long de la Ligne bleue qui travaillent dans des conditions aussi dangereuses partout dans le monde.  

Elle a conclu son exposé en disant : « Nous devons maintenant faire tous les efforts pour inverser ce cycle de violence et sauver le Liban, Israël et la région du bord du désastre. »

De son côté, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a souligné, lors d'un exposé devant le Conseil, « la poursuite des opérations terrestres menées par les forces d'occupation israéliennes au Liban depuis le 1er octobre, et les bombardements aériens intenses dans tout le pays.

"De violents affrontements ont éclaté sur le terrain depuis le 1er octobre", a déclaré M. Lacroix, ajoutant que "cette situation expose nos forces de maintien de la paix à un danger extrême".

Il a rapporté que deux membres de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ont été blessés jeudi, lorsqu'un poste d'observation des Nations Unies au quartier général de la FINUL à Naqoura a été touché par des tirs de chars israéliens, en plus des tirs de l'armée israélienne aujourd'hui sur un poste des Nations Unies, depuis une ouverture dans La clôture a été créée la veille lors de travaux de terrassement à proximité, entraînant des dommages à plusieurs véhicules et à un système de communication.

« Nos soldats de la paix sont restés en position, conformément au mandat confié par ce Conseil, tout en réévaluant constamment la posture des forces face aux risques existants », a expliqué Lacroix.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix a rapporté que, compte tenu des conditions de sécurité actuelles, « la FINUL a décidé de réduire sa présence dans les zones les plus touchées de 25 pour cent.

Le 6 octobre, la FINUL avait temporairement transféré 300 soldats de la paix vers des bases plus grandes à l'intérieur de la zone d'opérations avec des projets de transfert de 200 autres, en fonction de la situation sécuritaire du moment."

Le responsable de l'ONU a déclaré : « La sûreté et la sécurité des forces de maintien de la paix sont désormais de plus en plus menacées. »

Lacroix a fait référence aux installations militaires à proximité des sites des Nations Unies, notant que les forces d'occupation israéliennes ont établi des sites directement adjacents aux sites des Nations Unies, ajoutant : « C'est un développement contre lequel nous protestons fermement. »

Il a souligné que la responsabilité ultime d'assurer la sûreté et la sécurité des forces de maintien de la paix incombe aux acteurs sur le terrain. Il a averti que "les activités opérationnelles de la FINUL ont pratiquement cessé depuis le 23 septembre. Les forces de maintien de la paix ont été confinées dans leurs bases et ont passé de longues périodes dans des abris".

Lacroix a ajouté que cet obstacle sérieux à la liberté de mouvement de la mission dans la zone d'opérations a conduit à une limitation de la capacité de surveillance de la mission.

Le responsable de l'ONU a confirmé que le chef de la mission FINUL et le commandant de ses forces, en coordination avec le coordonnateur spécial de l'ONU au Liban, s'engagent activement auprès des deux parties pour les exhorter à réduire immédiatement l'escalade et à mettre fin à la guerre.

F.N