Ecrit par Ghawrani Israa
Traduit par Seyoury Nawal
La Vallée du Jourdain, le 5 décembre 2024, WAFA- Après l'annonce récente du ministère de l'armée d'occupation israélienne qu'il avait commencé à élaborer un plan d'ingénierie pour construire ce qu'il a appelé " un barrage de sécurité " à la frontière avec la Jordanie, les questions ont augmenté sur les motivations réelles de la construction de ce mur, qui intervient à un moment où le gouvernement d'occupation intensifie ses projets et ses démarches à différents niveaux pour tenter de mettre en œuvre les plans de clôture de la Cisjordanie et la Vallée du Jourdain.
Il arrive aussi au temps où l'occupation tend à imposer des faits sur le terrain qu'elle ne peut pas modifier pour atteindre ses objectifs en Cisjordanie, dont l'annexion est la plus importante.
La frontière avec la Jordanie est longue de 335 kilomètres, dont 238 kilomètres avec l'occupation, et 97 kilomètres avec la Cisjordanie.
Objectifs politiques
Le secrétaire général de la Campagne académique internationale contre l'occupation et l'apartheid, Ramzy Ouda, affirme que le projet de construction d'un mur à la frontière avec la Jordanie a des objectifs principalement politiques, et ces objectifs sont très dangereux pour la cause palestinienne, en faisant de l'occupation de la Cisjordanie une occupation permanente, bien que les résolutions internationales le reconnaissent comme une occupation temporaire.
Il a suivi : La construction du mur entraînera l'annexion de la région de la Vallée du Jourdain et de la Cisjordanie, et la transformera de plans en réalité. Il est également prévu que, au cours de la première phase de sa construction, il entraînera la saisie de milliers de dunnums supplémentaires de terres palestiniennes appartenant aux villages proches de la frontière, ce qui signifie qu'il augmentera l'annexion partielle de la Vallée du Jourdain jusqu'à l'annexion complète.
Plans anciens
Les projets et les plans d'annexion sont des projets anciens ancrés dans la mentalité israélienne, mais le gouvernement de droite actuel dirigé par Netanyahou court le temps et prend toutes les mesures nécessaires pour achever ce dossier définitivement, ce qui est clairement démontré par l'attribution de grandes missions et pouvoirs à cet égard au ministre extrémiste et chef du parti sioniste religieux, Bezalel Smotrich, qui dirige également le " plan de résolution " qui vise à imposer de nouvelles réalités sur le terrain, et à transformer les plans d'annexion en réalité.
Ouda explique que le " mur de sécurité " actuellement en cours de planification est l'un des instruments de décision les plus importants qui annule la possibilité du retrait de l'occupation de la Cisjordanie en tant qu'occupation temporaire conformément aux résolutions internationales, et la transforme en occupation permanente, éliminant ainsi la possibilité de la création d'un État palestinien.
Il poursuit: "Pour mettre en œuvre le projet d'annexion, l'occupation travaille depuis de nombreuses années sur plusieurs lignes, notamment: la saisie de terres dans les régions de la Vallée du Jourdain sous de nombreux prétextes et appellations, y compris les " réserves naturelles ", auxquelles les autorités d'occupation ont intensifié leur recours depuis la fin de l'année dernière et au cours de l'année en cours, et par lequel elles ont saisi des milliers de dunnums supplémentaires de terres des Gourous.
Risques étendues
En plus des conséquences politiques graves de la construction de ce mur du côté palestinien, son risque s'étend également à la Jordanie, selon Ouda, notant que l'existence d'une frontière industrielle permanente de l'occupation avec la Jordanie constitue une menace directe et durable pour la sécurité nationale jordanienne.
Ouda a prédit que la mise en œuvre de ce mur rencontrerait de nombreux obstacles et ne serait pas facilement réalisée. Il pourrait faire face à un grand rejet en premier lieu de la part de la Jordanie. Les relations jordano-israéliennes devraient être tendues et la Jordanie exercera une forte pression diplomatique, ce qui pourrait affecter le cours du mur.
En outre, il explique que les autorités d'occupation, à travers ces plans, créent des réalités sur le terrain sous prétexte de sécurité, notant que la frontière de la Cisjordanie avec la Jordanie est essentiellement une frontière palestinienne occupée par la Jordanie et non une frontière israélienne et jordanienne. La construction d'un mur de cette manière par l'occupation signifie le traiter de facto comme un territoire israélien, ce qui a de graves dimensions politiques et juridiques, selon Mansour.
N.S