Tulkarem, le 20 mars 2025, WAFA- Les troupes militaires israéliennes poursuivent aujourd'hui, jeudi l'assaut contre la ville de Tulkarem et son camp pour le 53e jour consécutif, et pour 40e jour dans le camp de Nour Shams, au milieu d'une escalade continue, de raids, de démolitions de maisons et de destruction d'infrastructures.
Les bulldozers de l'occupation continuent à démolir plusieurs maisons dans le quartier de Manshiyya du camp de Nour Shams.
Le Comité des services populaires du camp a déclaré que les bulldozers israéliens avaient détruit 66 maisons depuis le début de l'agression. Des sources locales ont confirmé que six immeubles résidentiels abritant des dizaines d'appartements avaient été démolis hier.
Les maisons appartiennent aux familles Shihab, Al-Alameh, Al-Sa'aydeh, Abu Sha'la, Abu Abed, Al-Sayes, Al-Ghannam, Masharqa, Sheikh Yousef et Al-Dabour.
Des témoins oculaires ont confirmé que le camp est soumis quotidiennement à des opérations de bulldozer et de démolition ciblant les maisons et les infrastructures, entraînant la destruction complète de ses points de repère et le déplacement forcé de ses résidents, dans une tentative d'effacer son identité et de modifier sa géographie.
Pendant ce temps, le camp de Nour Shams a été le théâtre d'attaques et de perquisitions contre les maisons des civils palestiniens, notamment dans les quartiers de Jabali, al-Nasr et al-Salihin.
Les soldats de l'occupation ont transformé la maison de la famille Abu Diya en caserne militaire dans la région de Jabal al-Nasr, dans le cadre d’une pratique récurrente visant à imposer un plus grand contrôle sur la zone.
Dans le camp de Tulkarem, l'armée d'occupation a tiré des fusées éclairantes la nuit dernière au-dessus du quartier d'Abu al-Foul, tandis que des véhicules militaires se déployaient dans les quartiers et autour des habitations, semant le chaos et détruisant tout sur leur passage. Parallèlement, des unités d'infanterie étaient stationnées à l'entrée nord du camp, bloquée par les bulldozers de l'occupation avec des gravats et des monticules de terre. Pendant ce temps, les soldats d'occupation ont attaqué des maisons, des magasins et des entreprises, vandalisant et volant leurs biens.
Les quartiers d'Al-Hadaida et d'Al-Matar ont également connu un déplacement forcé massif de citoyens, tout comme les quartiers de Qaqun, Abu Al-Foul et Marba'a Hanoun. Parallèlement, les forces d'occupation ont perquisitionné des habitations dans le quartier d'Al-Raba'a, procédant à des fouilles approfondies et interrogeant les habitants. Entre-temps, le camp s'est presque vidé de ses habitants, suite au déplacement de plus de 12 000 réfugiés.
Dans le même temps, les forces d'occupation ont dépêché des renforts militaires, notamment des véhicules militaires, vers la ville, ses deux camps et ses faubourgs. Des unités d'infanterie ont été déployées dans les rues principales, limitant la circulation des citoyens et des véhicules, tout en tirant des bombes assourdissantes pour intimider les habitants.
Les forces d’occupation poursuivent l'accaparement de plusieurs maisons dans la rue de Naplouse, en particulier dans la zone adjacente au camp de Tulkarem.
Leurs véhicules et bulldozers sont positionnés à proximité, dans un contexte de mesures strictes restreignant la circulation des véhicules et des citoyens.
Ce matin, les forces d'occupation ont arrêté Bashir Mahmoud Awfi après avoir effectué un raid dans une zone résidentielle de la banlieue d'Aktaba, à l'est de la ville.
Ces attaques s'inscrivent dans le contexte de l'escalade ininterrompu des forces d'occupation dans la ville de Tulkarem et ses deux camps, qui a entraîné la mort de 13 civils, dont un enfant et deux femmes, dont l'une était enceinte de huit mois. Des dizaines de personnes ont également été blessées et arrêtées, et plus de 24 000 personnes ont été déplacées de force des camps de Tulkarem et de Nour Shams.
L'offensive a également causé des destructions massives d'infrastructures, notamment des réseaux d'eau, d'électricité, d'assainissement et de communication, ainsi que des habitations, des commerces et des véhicules, qui ont été entièrement ou partiellement démolis, incendiés, vandalisés, pillés et volés. Les entrées et les allées des camps ont également été fermées par des monticules de terre.
H.A