Tulkarem, le 28 mars 2025, WAFA- Les troupes militaires israéliennes poursuivent leur attaque de grande envergure contre la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés pour le 61e jour consécutif, et pour le 48e jour contre le camp de réfugiés de Nour Shams, à l'est, au milieu de déplacements forcés croissants, d'incursions répétées et de destruction massive d'infrastructures.
Il convient de mentionner que des unités militaires israéliennes, comprenant des unités d'infanterie et des véhicules militaires, ont été déployées tôt ce matin sur le marché de l'or, au centre-ville de Tulkarem. Elles ont bloqué la circulation des véhicules et des civils, mené des interrogatoires sur le terrain avec plusieurs habitants et les ont contraints à quitter le marché sous prétexte d'imposer un couvre-feu.
L’armée israélienne a également fait irruption dans un magasin de fournitures agricoles du quartier, brisant son portail, le fouillant et endommageant son contenu. Un autre raid a eu lieu dans un magasin près du rond-point Al-Salam, dans le quartier est, où les soldats ont vandalisé le contenu du magasin.
Pendant ce temps, des véhicules militaires israéliens ont été aperçus patrouillant dans différentes rues de la ville, notamment au carrefour d'Abu Safiya, au rond-point de l'Abattoir et au marché aux légumes. Les véhicules roulaient à contresens, semant la confusion et provoquant plusieurs collisions.
De plus, les soldats israéliens ont installé des postes de contrôle militaires volants à plusieurs endroits de la ville. Des témoins ont rapporté que les militaires ont immobilisé les véhicules pendant de longues périodes, les ont fouillés minutieusement et ont également tiré des grenades assourdissantes sur les véhicules.
La guerre israélienne en cours contre Tulkarem et ses camps a causé la mort de 13 Palestiniens, dont un enfant et deux femmes, dont l'une était enceinte de huit mois. Des dizaines de personnes ont été blessées ou arrêtées, et plus de 24 000 personnes ont été déplacées des camps de Tulkarem et de Nour Shams, sans compter les nombreuses familles contraintes de fuir les quartiers nord de la ville.
Cette agression a entraîné des destructions massives, notamment la démolition de maisons, de commerces et de véhicules, dont beaucoup ont été totalement ou partiellement détruits, incendiés, pillés ou endommagés. Les entrées des deux camps de réfugiés et leurs allées ont été bloquées par des monticules de terre, isolant davantage la population.
H.A