Tulkarem, le 6 avril 2025, WAFA – Les forces d'occupation israéliennes (IOF) ont forcé dimanche soir un certain nombre d'habitants de la zone de Jabal al-Salihin dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l'est de Tulkarem, à évacuer leurs maisons, dans une nouvelle escalade contre les habitants du camp.
Dans le même contexte, les forces d'occupation ont procédé à l'enlèvement d'un jeune homme après l'avoir agressé près de l'entrée du quartier Manshiyya dans le camp, sans connaître son sort.
EIles ont également arrêté un groupe de jeunes hommes au même endroit, les forçant à s'asseoir par terre tout en les menaçant avec des armes et en les maltraitant, sans connaître leur identité.
Le camp de Nour Shams a été soumis à une agression israélienne incessante et à un siège de 57 jours, causant d’importants dégâts aux infrastructures et aux biens et exacerbant les souffrances humanitaires des résidents.
Le camp a également été le théâtre de raids et de perquisitions de maisons, notamment dans les quartiers de Jabal al-Nasr et d'al-Salihin, un certain nombre de maisons ayant été transformées en casernes militaires après que leurs résidents aient été expulsés sous la menace et l'intimidation.
En outre, le Comité populaire pour les services du camp a documenté l'ampleur des destructions généralisées causées par l'occupation israélienne aux habitations du camp lors d'une visite sur le terrain pour surveiller les effets de l'agression en cours.
Des images filmées à l'intérieur du camp ont montré des destructions généralisées dans un certain nombre de maisons, dont certaines ont été délibérément incendiées. Des traces d'incendie étaient clairement visibles sur les murs et les toits, ainsi que des meubles brûlés et des biens calcinés.
Le Comité populaire a confirmé que la documentation révèle l’ampleur des violations contre les civils, d’autant plus que bon nombre de ces maisons étaient habitées par des familles avant le raid.
Dans le même ordre d'idées, un certain nombre de résidents du camp ont pu retourner aujourd'hui dans leurs maisons endommagées, pour tenter de récupérer leurs effets personnels et essentiels.
Les résidents ont rapporté que leur retour s’est déroulé individuellement, sans coordination préalable, dans un état de tension, de peur et de risque, compte tenu de l’ampleur des destructions dans tout le camp.
Certains habitants ont indiqué que ce qu’ils ont pu collecter, ne compensait pas les lourdes pertes qu’ils ont subies, notamment psychologiques et matérielles.
F.N