Gaza, le 7 avril 2025, WAFA- Des sources médicales dans la bande de Gaza ont déclaré que la majorité des médicaments et des fournitures médicales sont épuisés, en raison de la poursuite de l’agression de l’occupation israélienne contre notre peuple et du ciblage direct des hôpitaux et des équipes médicales.
Elles ont précisé, dans un communiqué publié ce lundi, que 37 % des médicaments, 59 % des fournitures médicales, 54 % des médicaments contre le cancer et les maladies du sang, 40 % des médicaments de soins primaires, et 51 % des médicaments destinés aux services de santé maternelle et infantile, sont complètement épuisés, ce qui met la vie des patients en danger.
Elles ont indiqué que 13 000 malades et blessés se sont vus refuser l’accès aux traitements spécialisés hors de la bande de Gaza, suite à la fermeture du passage de Rafah. Elles ont aussi averti que la fermeture des points de passage et l’interdiction des approvisionnements alimentaires menacent plus de deux millions de personnes de malnutrition et d’anémie, notamment les enfants.
Elles ont affirmé : « La bande de Gaza est sans médicaments, ce qui entraînera des conséquences graves et catastrophiques supplémentaires sur la situation sanitaire et humanitaire déjà dégradée. » Les médicaments pour les interventions chirurgicales, les soins intensifs et les urgences sont épuisés à des niveaux sans précédent, alors que la guerre d’extermination se poursuit.
Elles ont souligné que les services vitaux dans les hôpitaux fonctionnent à l’aide de générateurs électriques menacés d’arrêt en raison du manque de carburant et de pièces détachées, et de la destruction de la majorité de ces générateurs.
Les mêmes sources ont indiqué que les malades et blessés dans la bande de Gaza sont privés des services d’imagerie diagnostique, suite à la destruction par l’occupation des appareils de tomodensitométrie (scanner) et d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
Elles ont rapporté que les équipes d’ambulanciers et les groupes humanitaires opèrent sous un ciblage direct lors des missions de sauvetage des blessés, avec 1 300 martyrs recensés parmi eux. Par ailleurs, 42 % des vaccins pour enfants ne sont pas disponibles dans la bande de Gaza, en raison de l’interdiction par l’occupation de l’entrée des vaccins, ce qui compromet les efforts de lutte contre l’épidémie entrepris depuis sept mois.
Elles ont mis en garde contre l’arrêt des réseaux d’eau, qui augmente les risques sanitaires et environnementaux, ainsi que la propagation de la diarrhée et des maladies de peau.
Elles ont conclu en déclarant que la gravité de la situation fait peser un fardeau énorme sur les prestataires de soins de santé, ce qui nécessite une intervention urgente pour sortir le système de santé de la zone de ciblage, et permettre l’entrée des fournitures médicales indispensables afin de permettre aux équipes de prodiguer les soins nécessaires aux malades et aux blessés.
H.A