Ramallah, le 7 avril 2025, WAFA – Le Syndicat des journalistes palestiniens (PJS) a condamné le massacre odieux commis par les forces d'occupation israéliennes (IOF) à l'aube de ce lundi, ciblant une tente destinée aux journalistes près de l'hôpital Nasser à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza.
L'attaque a entraîné la mort des journalistes Ahmed Mansour et Hilmi Al-Faqawi et des blessures graves aux journalistes Ahmed Al-Agha, Mahmoud Awad, Mohammed Fayeq, Abdullah Al-Attar, Majed Qudaih et Ihab Al-Bardini.
Le Syndicat a précisé, dans un communiqué publié par le Comité des libertés, qu'avec la mort de Mansour et d'Al-Faqawi, le nombre de journalistes tués depuis le début de l'agression israélienne le 7 octobre 2023 est passé à 209, selon ce que le comité a documenté.
Le communiqué souligne que le mois de mars dernier a été marqué par une dangereuse escalade contre les journalistes, avec sept journalistes tués dans la bande de Gaza, dont six lors d'une couverture sur le terrain et un à son domicile. Huit membres de familles de journalistes ont également été tués lors d'attaques directes contre leurs enfants journalistes.
À Jérusalem occupée, le Syndicat a recensé 11 convocations pour enquête contre des journalistes, en plus de 11 décisions leur interdisant l'accès à la mosquée Al-Aqsa et à la vieille ville, dans le cadre d'une politique systématique de restrictions visant à empêcher la couverture médiatique des violations israéliennes.
Le rapport indique que les violations commises en mars comprennent environ 102 crimes et attaques contre des journalistes et des professionnels des médias en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dont 40 cas de détention et de refus de couverture, 12 cas de tirs directs ayant entraîné deux blessés et 7 cas d’arrestation, dont certains ont été libérés, tandis que d’autres restent en détention.
Le communiqué fait également état de sept cas d'agression physique, de la destruction de trois maisons appartenant à des journalistes, de perquisitions à leurs domiciles, de la confiscation de leur matériel, de l'imposition d'assignations à résidence à certains et de l'interdiction faite aux journaux d'entrer à Jérusalem, en plus d'incitations et de menaces répétées.
À la fin de sa déclaration, le Syndicat a affirmé ses efforts continus, aux côtés des organisations internationales de défense des droits de l’homme et des syndicats, pour assurer la protection des journalistes palestiniens, tenir l’occupation responsable de ses crimes et veiller à ce que les auteurs n’échappent pas à la punition.
F.N