Jénine, le 9 avril 2025, WAFA- Pour le 79e jour consécutif, les forces d'occupation israéliennes continuent leur offensive sur la ville de Jénine et son camp, au milieu des destructions et des incendies de maisons et la transformation d’autres en casernes militaires.

Les soldats israéliens intensifient l'usage des tirs des balles réelles dans le camp, bien que celui-ci soit désormais déserté, après que les habitants ont été forcés de fuir leurs maisons. Les bulldozers israéliens poursuivent leur travail de dévastation, en détruisant les infrastructures et en modifiant le paysage urbain de la zone.

Destruction de maisons et conditions de vie catastrophiques :

Le mardi 8 avril, un jeune palestinien de 25 ans a été blessé par balles à la tête dans le quartier d’Al-Hadaf, lors d'une incursion militaire israélienne où des tirs ont été tirés de manière aléatoire. Le même jour, les forces israéliennes ont fait sauter une maison au cœur du camp de Jénine, provoquant une colonne de fumée visible dans le ciel.

Les forces israéliennes continuent de déployer des renforts militaires, avec des blindés et des bulldozers qui arrivent en grande quantité dans la région. La zone autour du camp est transformée en une vaste zone militaire, avec des routes creusées et élargies et de nombreuses maisons démolies.

Une crise humanitaire grandissante :

L'exode forcé de plus de 21 000 habitants du camp de Jénine a conduit à une crise humanitaire sans précédent, avec la perte de leurs maisons, de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. Selon les estimations, 600 maisons ont été complètement détruites, tandis que près de 3 000 autres sont désormais inhabitées et dangereuses.

Le chômage parmi les déplacés a explosé, aggravant la pauvreté et la précarité dans la région. L'armée israélienne continue également ses incursions quotidiennes et ses arrestations dans les villages et villes de la province, avec un bilan tragique de 36 martyrs depuis le début de l'offensive.

Les habitants de Jénine se retrouvent ainsi pris entre les tirs de l'occupation et la perte de tout ce qu'ils avaient construit, face à une souffrance humanitaire qui ne cesse de croître.

H.A