Ramallah, 30 mai 2025 (WAFA) – Des chercheurs ont conclu que les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, qui dure depuis plus d'un an et demi, dépasseront les émissions annuelles de 102 pays.
Des chercheurs britanniques, américains, ghanéens, ukrainiens et autrichiens ont soumis une étude examinant les impacts environnementaux de la guerre de 15 mois contre Gaza au Réseau de recherche en sciences sociales (SSRN), basé à New York.
Selon l'agence Anadolu, l'étude indique que le coût climatique à long terme de la destruction de Gaza, du déblaiement des décombres et de la reconstruction de la zone équivaudra à 31 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
L'étude souligne qu'environ 20 % de cette quantité est due au dioxyde de carbone émis lors des opérations de reconnaissance et de bombardement israéliennes, du carburant pour les chars et autres véhicules militaires, et des bombardements.
Elle a souligné que près de 30 % des gaz à effet de serre provenaient des États-Unis, qui ont envoyé 50 000 tonnes d’armes et autres fournitures militaires à Israël, la plupart par avions-cargos et par navires depuis des entrepôts européens.
L’étude a affirmé que le coût climatique le plus important se fera sentir lors de la reconstruction de Gaza.
Les chercheurs ont prédit que le déblaiement des décombres à Gaza et la reconstruction d'environ 436 000 appartements résidentiels, 700 écoles, mosquées, bâtiments gouvernementaux et autres bâtiments et infrastructures, comme les routes, entraîneraient l'émission d'environ 29,4 millions de tonnes de gaz à effet de serre.
Les chercheurs ont estimé que le coût climatique à long terme de l'agression israélienne contre Gaza, le Yémen, le Liban et l'Iran équivaut à l'exploitation de 84 centrales électriques au gaz naturel pendant un an.
F.N