Ramallah, le 13 juin 2025, WAFA– L’Autorité des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers ainsi que le Club du prisonnier ont annoncé, ce vendredi, la mort en détention du prisonnier Raed Ismaïl Assa’sa, âgé de 57 ans, originaire de la ville de Allar, au nord de Tulkarem, dans les prisons de l’occupation israélienne.

Dans un communiqué conjoint, les deux institutions ont indiqué que l’Autorité générale des affaires civiles les avait informées du décès du détenu Assa’sa, sans fournir de détails clairs sur les circonstances de sa mort. Il a été signalé qu’il avait été transféré dans un hôpital israélien le 9 juin courant, et qu’il est décédé ce jour, après 27 jours seulement de détention.

Elles ont ajouté que le défunt travaillait à l’intérieur des territoires occupés de 1948, et que depuis le début du génocide, l’occupation avait arrêté des milliers de travailleurs palestiniens, leur infligeant des actes de torture d’une brutalité sans précédent.

Les deux organisations ont précisé qu’avec le martyre du détenu Raed Assa’sa, le nombre de prisonniers morts depuis le début de la guerre s’élève à 72, dont cinq travailleurs identifiés, tandis que l’occupation israélienne continue de dissimuler l’identité de dizaines de martyrs parmi les prisonniers de Gaza. Cette période est considérée comme la plus sanglante de l’histoire du mouvement des prisonniers palestiniens, et porte à 309 le nombre de martyrs identifiés dans les prisons israéliennes depuis 1967.

Elles ont souligné que la mort d’Assa’sa constitue un nouveau crime à inscrire dans le registre de la brutalité du système carcéral israélien, lequel ne cesse de commettre des crimes contre les prisonniers dans le but de les éliminer, représentant ainsi un autre visage du génocide en cours.

L’Autorité des affaires des prisonniers et le Club du prisonnier tiennent l’occupation israélienne pour entièrement responsable de cette mort, alors même qu’elle poursuit son génocide contre notre peuple à Gaza, menant une agression généralisée et usant de toutes ses politiques et crimes systématiques pour cibler notre existence et resserrer l’étau sur notre peuple par tous les moyens possibles.

Les deux institutions ont renouvelé leur appel à la communauté internationale des droits humains à prendre des mesures concrètes pour poursuivre les dirigeants de l’occupation pour les crimes de guerre continus qu’ils commettent contre le peuple palestinien, et imposer des sanctions capables de placer Israël dans un véritable isolement international, afin de rendre aux mécanismes des droits humains leur rôle fondamental, mettre fin à l’effrayante paralysie qui les a frappés depuis le début de cette guerre d’extermination, et rompre avec l’impunité exceptionnelle dont bénéficie l’État d’occupation, considéré comme au-dessus des lois, de la justice et des comptes à rendre.

La correspondante de WAFA a rapporté que, selon les informations reçues par la famille pendant la détention d'Asasa, il a commencé à ressentir de fortes douleurs dans les jambes et une fatigue extrême dans tout son corps dix jours après sa détention.

Il a ensuite été transféré dans un hôpital israélien pour y être soigné. Bien que l'avocat de la famille les ait informés qu'il devait être libéré demain, samedi, son décès a été prononcé aujourd'hui.

H.A