Jaffa, le 18 juin 2025, WAFA- Le sentiment d’inquiétude ne cesse de croître parmi les Palestiniens vivant dans les territoires occupés depuis 1948, notamment dans les villes côtières historiques comme Acre, Haïfa, Jaffa, Lod et Ramla, alors que l’affrontement entre Israël et l’Iran s’intensifie. Cette inquiétude est exacerbée par l’absence totale de moyens de protection essentiels et le manque d’initiatives pour fournir des abris mobiles.
Les Palestiniens de ces villes souffrent de politiques israéliennes discriminatoires successives, qui affectent de nombreux aspects de leur quotidien, y compris l’absence d’abris sûrs, la pénurie de lieux protégés et une infrastructure déficiente.
Dans une scène illustrant clairement le racisme israélien à l’égard des Palestiniens, même dans les abris, Nasser Aktilat, habitant de la ville de Jaffa, a été confronté à une tentative d’expulsion, avec sa famille de 8 personnes, d’un abri public situé dans un quartier mixte.
Il témoigne : « Le premier jour de l’escalade, nous avons reçu le mot de passe pour ouvrir la porte de l’abri public du quartier, et nous y sommes entrés comme tous les autres résidents. Mais dès les premières minutes, on nous a fait sentir que nous étions liés aux tirs de roquettes. »
Il poursuit : « Lors de la deuxième alerte aux sirènes, une femme juive au visage fermé et au ton agressif nous a dit : « Vous n’êtes pas les bienvenus ici. Ne revenez plus. Nous allons changer le mot de passe de l’abri. » J’ai alors dû quitter cet abri public et me rendre dans un autre situé dans une école. Cet incident s’est déroulé sans que personne parmi les voisins n’intervienne ou ne s’y oppose ! Comment pouvons-nous être traités comme des réfugiés dans notre propre pays ? »
Il convient de noter que l’écart en matière de disponibilité d’abris a déjà été observé durant la guerre israélienne au Liban, où les Palestiniens représentaient 40 % des morts, soit le double de leur proportion démographique à l’intérieur d’Israël (20 %).
H.A