New York, le 27 juin 2025, WAFA – La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à la santé, Tlaleng Mofokeng, a déclaré qu’il est devenu impossible de parler d’un "droit à la santé" dans la bande de Gaza, sous le poids des attaques sanglantes menées par l’occupation israélienne depuis 21 mois, précisant que la situation humanitaire s’aggrave chaque jour.
Lors d’un point de presse tenu en marge de sa participation à la 59e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse), Mofokeng a évoqué les conséquences catastrophiques du génocide perpétré par Israël, puissance occupante, ainsi que du blocus imposé à la bande de Gaza.
Elle a affirmé qu’il est « impossible de parler, sous quelque forme que ce soit, du droit à la santé à Gaza », en raison des violations massives commises par Israël à l’encontre des Palestiniens.
Elle a expliqué que « depuis le premier jour des attaques israéliennes (le 7 octobre 2023), les établissements de santé, le personnel soignant, ainsi que les éléments essentiels à la santé sont la cible d’attaques répétées et délibérées ».
Et d’ajouter : « La situation empire chaque jour. Nous avons aujourd’hui des aides alimentaires censées sauver des vies de la faim et de la mort imminente, mais elles sont désormais utilisées par l’occupant comme un outil pour cibler les civils désarmés qui tentent de nourrir leurs familles ».
Mofokeng a vivement dénoncé la persistance d’Israël à entraver l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, déclarant :« Nous sommes témoins d’une situation où l’aide humanitaire est bloquée, et où les agences onusiennes se voient refuser un accès libre et sans entrave aux territoires palestiniens occupés pour venir en aide à la population ».
Elle a poursuivi : « En conséquence, le cycle de la violence continue sans relâche ».
Décrivant la réalité actuelle dans la bande de Gaza, elle a qualifié la situation de « violence impérialiste et coloniale dirigée contre un peuple sans défense, incapable de se protéger lui-même ».
La responsable onusienne a souligné que les Nations Unies et la communauté internationale disposent d’outils juridiques capables d’empêcher ce qui se passe à Gaza.
« Nous avons les lois et normes internationales en matière de droits humains, la Charte des Nations Unies, ainsi que de nombreux autres mécanismes juridiques », a-t-elle conclu.
H.A