Accueil Occupation 29/June/2025 07:02 PM

L’occupation israélienne poursuit son agression contre la ville de Tulkarem et ses deux camps pour le 154e jour.

L’occupation israélienne poursuit son agression contre la ville de Tulkarem et ses deux camps pour le 154e jour.

Tulkarem, le 29 juin 2025, WAFA – Les forces d'occupation israéliennes (FOI) ont poursuivi leur agression contre la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés pour le 154e jour consécutif, et contre le camp de réfugiés de Nur Shams pour le 141e jour consécutif, dans un contexte de renforts militaires et d'escalade continue.

Notre correspondant a rapporté que la ville et ses environs ont été le théâtre dimanche, d'intenses mouvements de la part des FOI et d'unités d'infanterie, stationnées dans la rue principale du quartier d'Iktaba, à l'est de Tulkarem.

Les FOI ont installé un point de contrôle volant, arrêté et fouillé des véhicules, vérifié les papiers d'identité des passagers et immobilisé plusieurs véhicules.

Elles ont également effectué une incursion dans le quartier de Dhnaba, à l'est de la ville, au cours de recherches approfondies. Elles ont arrêté plusieurs jeunes hommes après avoir perquisitionné leurs domiciles, les emmenant pendant de longues heures, avant de les relâcher.

 Pendant ce temps, les forces d'occupation continuent d'imposer un siège serré aux camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams et à leurs environs. Des unités d'infanterie et des véhicules militaires sont déployés dans les ruelles et les entrées, empêchant les habitants de rejoindre leurs maisons ou de vérifier leurs biens, sous des tirs directs visant quiconque s'approche de la zone.

Au cours de la semaine dernière, le camp de Nur Shams a été le théâtre de démolitions massives de dizaines de bâtiments et d'habitations, les détruisant complètement. Les quartiers d'Al-Manshiya, Al-Maslakh, Al-Eidah et Al-Jami' ont été touchés.

Le camp de Tulkarem a également connu la démolition de plus de 50 bâtiments en deux semaines consécutives, touchant les quartiers d'Al-Balawneh, Al-Akasha, Al-Nadi, Al-Sawalmeh, Al-Hammam et Al-Madaris, ainsi que leurs environs.

Cette escalade continue s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan annoncé par les autorités d'occupation en mai dernier, qui prévoit la démolition de 106 bâtiments dans les deux camps : 58 bâtiments dans le seul camp de Tulkarem, comprenant plus de 250 logements et des dizaines de commerces, s'ajoutent aux 48 bâtiments du camp de Nur Shams, sous prétexte de rouvrir des routes et de modifier le paysage.

L'escalade a entraîné le déplacement forcé de plus de 5 000 familles des deux camps, soit plus de 25 000 habitants. Plus de 500 habitations ont été détruites et 2 573 autres partiellement endommagées. Les entrées des camps restent fermées par des monticules de terre, les transformant en zones quasi inhabitées.

Dans ce contexte, les forces d'occupation poursuivent leurs mesures de blocage aux entrées de la ville, notamment au poste de contrôle militaire d'Anab, à l'est de Tulkarem, qu'elles ferment quasi-définitivement, empêchant le passage des véhicules. Elles installent également périodiquement un poste de contrôle volant au pont de Jabara, près de l'entrée sud de la ville, aggravant ainsi les souffrances des habitants.

Pendant ce temps, les forces d'occupation continuent de transformer la rue Naplouse en caserne militaire en s'emparant de plusieurs immeubles résidentiels, ainsi que de certaines parties du quartier nord de la ville, notamment ceux faisant face au camp de réfugiés de Tulkarem, après avoir évacué de force leurs habitants. Certains de ces quartiers sont sous contrôle de l'occupation depuis plus de quatre mois, avec le déploiement d'engins lourds et de bulldozers à proximité.

Cette rue, qui relie les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams, a également subi d'importants dégâts dus aux monticules de terre érigés par les forces d'occupation il y a plusieurs mois. À cela s'ajoute une forte présence des forces d'occupation, qui érigent des points de contrôle volants et surprises, entravant la circulation des véhicules et aggravant les souffrances des civils.

L'agression en cours a jusqu'à présent causé la mort de 13 citoyens, dont un enfant et deux femmes, dont l'une était enceinte de huit mois. Elle a également fait des dizaines de blessés et d'arrestations, et entraîné la destruction massive d'infrastructures, d'habitations, de commerces et de véhicules.

F.N

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