Le Caire, le 30 juin 2025, WAFA– Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a affirmé, ce lundi, que la paix au Moyen-Orient ne pourra être réalisée qu’à travers l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Dans un discours prononcé à l’occasion du 12e anniversaire de la révolution du 30 juin, le président égyptien a salué cette date comme un tournant historique ayant marqué une épopée nationale portée par le peuple égyptien, et une étape fondatrice de la « nouvelle république ».
Évoquant la situation régionale, Al-Sissi a déploré l’escalade des conflits dans plusieurs pays arabes, en soulignant que « toute la région souffre sous le feu des guerres », des cris des victimes à Gaza dévastée jusqu’aux combats en cours au Soudan, en Libye, en Syrie, au Yémen et en Somalie.
Il a lancé un appel pressant aux parties en conflit ainsi qu’à la communauté internationale pour « faire tout ce qui est nécessaire » afin de mettre un terme aux destructions et d’épargner aux peuples de la région davantage de souffrances. « Il est temps d’écouter la voix de la raison et de la sagesse », a-t-il déclaré.
Le président égyptien a également souligné que la paix ne peut être imposée par la force, insistant sur la position constante de l’Égypte en faveur d’un règlement pacifique. « L’Égypte a toujours été un soutien indéfectible de la paix. Elle croit que la paix ne naît pas sous les bombardements, qu’elle ne peut être imposée par la force, ni imposée à des peuples qui la refusent. La vraie paix repose sur les fondements de la justice, de l’équité et de la compréhension mutuelle », a-t-il déclaré.
Al-Sissi a mis en garde contre les conséquences de la poursuite des guerres et de l’occupation, qui ne font, selon lui, qu’alimenter un cycle sans fin de haine et de violence. « La guerre ne mènera pas à la paix, elle ouvre plutôt la voie à la haine, à la vengeance, à la résistance, et ces portes, une fois ouvertes, sont difficiles à refermer. Trop, c’est trop : assez de violences, de meurtres, de haine, d’occupation, de déplacements forcés et d’errance », a-t-il lancé.
Concluant son discours, le président égyptien a rappelé que la paix, aussi difficile à atteindre soit-elle, n’est pas un rêve irréalisable, affirmant qu’elle a toujours été le choix des sages. Il a appelé à s’inspirer de l’expérience du traité de paix israélo-égyptien négocié dans les années 1970 sous médiation américaine, qu’il a présenté comme une preuve tangible que la paix est possible lorsque les intentions sont sincères.
H.A