Ramallah, le 30 juin 2025, WAFA– Le détenu palestinien Louay Faysal Mohammad Nasrallah, âgé de 22 ans et originaire de Jénine, est décédé ce lundi matin à l’hôpital israélien Soroka, après avoir été transféré de la prison du Néguev, selon les informations communiquées par l’Autorité des affaires civiles à la Commission des affaires des détenus et au Club du prisonnier palestinien. Les circonstances exactes de sa mort restent à ce stade inconnues.

Nasrallah était en détention administrative depuis le 26 mars 2024, sans inculpation ni jugement. Son décès vient s’ajouter à la liste croissante des martyrs du mouvement des prisonniers, dont beaucoup ont succombé à des pratiques systématiques de torture, de négligence médicale et de privation de nourriture imposées dans les prisons israéliennes, selon les deux institutions palestiniennes.

La prison du Néguev, où était incarcéré Nasrallah, est décrite comme l’un des centres de détention les plus marqués par des violations graves, notamment la propagation de la gale (scabiose), utilisée, selon les autorités palestiniennes, comme arme de destruction lente contre les détenus. La famille de Nasrallah a affirmé qu’il ne souffrait d’aucun problème de santé avant son arrestation.

Avec la mort de Nasrallah, le nombre de prisonniers morts depuis le début de la guerre contre Gaza atteint 73, selon les identités confirmées, dans un contexte de disparitions forcées qui compliquent le décompte exact. Depuis 1967, 310 prisonniers palestiniens sont morts en détention selon les chiffres disponibles.

La Commission des affaires des détenus et le Club du prisonnier ont mis en garde contre l’aggravation de la situation dans les prisons, où des milliers de détenus subissent quotidiennement des actes qualifiés de crimes de guerre : torture, violences physiques et sexuelles, privations, et exposition à des maladies graves.

Les deux institutions tiennent Israël pour pleinement responsable de la mort de Nasrallah, qu’elles considèrent comme un meurtre délibéré, relevant d’une politique plus large de brutalisation et d’extermination lente des prisonniers palestiniens.

Elles ont une nouvelle fois appelé les instances internationales à sortir de leur silence, à imposer des sanctions à l’État d’Israël, et à mettre fin à l’impunité totale dont il bénéficie, en lui retirant ce statut de « puissance au-dessus des lois ».

H.A