Londres, le 18 septembre 2025, WAFA – Dans un rapport publié jeudi, Amnesty International appelle les États, les entreprises, les institutions publiques et privées et les organisations à cesser leur soutien politique, économique et militaire à Israël.
L'organisation estime que ce soutien « permet la poursuite du génocide contre les Palestiniens de Gaza, de l'occupation illégale et du système d'apartheid contre tous les Palestiniens ».
Amnesty appelle les États et les entreprises à cesser leurs activités qui contribuent directement ou indirectement au système d'apartheid israélien contre les Palestiniens et au génocide à Gaza.
L'organisation affirme avoir « rassemblé des preuves crédibles » de la contribution de 15 entreprises israéliennes et étrangères aux « actions illégales d'Israël ».
Agnès Callamard, Secrétaire générale de l'organisation, a déclaré : « Il est temps que les États, les institutions, les entreprises et les universités mettent fin à leur addiction mortelle au profit, quel qu'en soit le prix. L'occupation illégale et l'apartheid qui perdurent depuis des décennies ont nécessité un soutien économique et commercial important, tandis que le génocide à Gaza a nécessité un approvisionnement inépuisable en armes et en technologies militaires. »
« La dignité humaine n'est pas une marchandise », a souligné Mme Callamard, ajoutant : « Alors que les mères palestiniennes de Gaza voient leurs enfants mourir de faim, les entreprises d'armement continuent d'engranger des profits colossaux. Cela doit cesser immédiatement. »
Mme Callamard a estimé que « le délai accordé par les Nations Unies a expiré aujourd'hui, et pourtant Israël continue d'affamer et de tuer des Palestiniens quotidiennement, tandis que la plupart des États n'ont quasiment rien fait ».
Elle a averti que la poursuite de cette « paralysie délibérée » expose les États et les entreprises au risque de complicité de crimes de génocide et d'apartheid.
Amnesty International a appelé à une interdiction totale de l'exportation ou du transit d'armes, d'équipements militaires, de sécurité et de surveillance vers Israël, ainsi qu'à l'arrêt de toute forme de commerce et d'investissement avec les entreprises liées à ses violations.
Le rapport d'Amnesty International fait suite à un autre rapport publié lundi dernier par plus de 80 organisations non gouvernementales, dont Oxfam et la Ligue des droits de l'homme, appelant les États et les entreprises, notamment européennes, à cesser « leur commerce avec les colonies illégales » dans les territoires palestiniens occupés.
F.N