New York, le 25 septembre 2025, WAFA– Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a livré un discours marquant devant la 80e Assemblée générale des Nations unies, affirmant que la paix au Moyen-Orient ne pourra se concrétiser qu’avec la libération de la Palestine.
Dans une intervention enregistrée, Abbas a dénoncé « une guerre d’extermination » menée contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, rappelant que les destructions massives, la famine et les déplacements forcés constituent des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité documentés ».
Il a exigé : un cessez-le-feu immédiat et permanent, l’entrée sans conditions de l’aide humanitaire, l’arrêt de l’utilisation de la faim comme arme de guerre, le retrait total d’Israël de Gaza, et la fin des projets de colonisation, d’annexion et de déplacement forcé.
Le président palestinien a aussi réaffirmé que Gaza fait partie intégrante de l’État de Palestine, et que l’Autorité nationale palestinienne est prête à assumer « l’ensemble de ses responsabilités civiles et sécuritaires » avec le soutien de la communauté internationale. Il a précisé que le mouvement Hamas « n’aura pas de rôle dans le futur gouvernement » et devra remettre ses armes, afin de bâtir « un seul État, une seule loi et une seule autorité légitime ».
Abbas a par ailleurs annoncé :
la tenue d’élections présidentielle et législatives dans l’année suivant la fin de la guerre,
une réforme des programmes scolaires selon les standards de l’UNESCO dans un délai de deux ans,
et la mise en place d’un système national de protection sociale unifié, remplaçant les allocations destinées aux familles de prisonniers et de martyrs.
Sur le plan diplomatique, il a confirmé la disposition de la Palestine à travailler avec les États-Unis de Donald Trump, l’Arabie saoudite, la France, l’ONU et d’autres partenaires pour mettre en œuvre la feuille de route adoptée au sommet international pour la paix du 22 septembre.
Enfin, il a exhorté les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État de Palestine et à soutenir son accession au statut de membre à part entière de l’ONU, rejetant toute assimilation entre la solidarité avec la cause palestinienne et l’antisémitisme.
« La Palestine nous appartient. Jérusalem est notre capitale éternelle. Nous ne quitterons pas notre terre », a conclu Abbas, réaffirmant l’engagement de son peuple à poursuivre « la lutte pacifique, diplomatique et juridique » jusqu’à l’indépendance.
H.A