Gaza, le 10 octobre 2025, WAFA- Des milliers de citoyens déplacés ont commencé ce vendredi à retourner progressivement dans la ville de Gaza, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dans le territoire.
Selon des sources locales, les déplacés ont emprunté dès le matin l’avenue Al-Rashid et la route Salah al-Din, parcourant pour la plupart au moins sept kilomètres à pied pour rejoindre leurs foyers. L’avenue côtière Al-Rashid, qui traverse le territoire du nord au sud, avait été le théâtre de nombreux massacres lors de la guerre d’extermination menée par les forces d’occupation israéliennes contre les civils fuyant le nord vers le sud.
La veille, le gouvernement israélien a officiellement approuvé l’accord de cessez-le-feu, basé sur le plan proposé par le président américain Donald Trump. Ce plan prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait des forces d’occupation, l’accès à l’aide humanitaire et l’échange des prisonniers.
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé la mort de plus de 67 000 Palestiniens, fait environ 170 000 blessés, principalement des femmes et des enfants, et entraîné une crise alimentaire ayant provoqué la mort de 460 personnes, dont 154 enfants.
L’UNRWA a confirmé que 1,9 million de personnes ont été déplacées de force dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, la majorité d’entre elles ayant fui au moins une fois. Selon l’ONU, plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées depuis le début de l’agression israélienne en mars dernier.
En août, l’armée israélienne a lancé des attaques massives sur des quartiers de Gaza, incluant la destruction de maisons avec des robots explosifs, des bombardements d’artillerie, des tirs aléatoires et des déplacements forcés, dans le cadre d’un plan de réoccupation progressive de Gaza, initié officiellement par le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
Selon l’OCHA, 88 % de la superficie de Gaza (environ 360 km² pour 2,3 millions d’habitants) a été soumise à des ordres d’évacuation israéliens, impliquant des déplacements forcés et aggravant la crise humanitaire dans le territoire.
H.A