Genève, le 17 octobre 2025, WAFA– Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté, vendredi, toutes les parties prenantes à intégrer les droits humains au centre des opérations de reconstruction et de consolidation de la paix, afin que le cessez-le-feu à Gaza se traduise par une paix durable.
« Il existe un soulagement mondial face aux signes de fin de cette guerre et de la souffrance humanitaire », a déclaré Türk. « À ce stade critique, il est essentiel de mobiliser tous les acteurs pour maintenir cet élan et garantir la paix et la sécurité durables ».
Le Haut-Commissaire a souligné que « beaucoup reste à faire et il faudra des efforts considérables de la part de toutes les parties et de la communauté internationale pour créer les conditions propices à la paix et à la justice. Les droits humains doivent être au cœur de ces efforts, et nous sommes prêts à fournir notre soutien ».
Türk a rappelé que les droits humains relèvent de la dignité humaine et incluent la responsabilité pour les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises au cours des deux dernières années. Il a insisté sur l’importance de garantir la participation effective de tous les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie aux processus décisionnels, indépendamment de leur sexe, âge ou handicap.
Le Haut-Commissaire a également souligné la nécessité de rétablir rapidement l’accès complet à l’alimentation, à l’eau potable, au logement et aux soins médicaux, de permettre aux enfants de recevoir une éducation et de jouer sans crainte, et de reconnaître le droit des Palestiniens à l’autodétermination, tout en mettant en place des processus politiques inclusifs visant à la solution à deux États.
Selon Türk, ces mesures doivent être conformes aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies, aux décisions du Conseil des droits de l’homme, à la Déclaration de New York et aux avis consultatifs et mesures provisoires de la Cour internationale de justice.
Il a identifié plusieurs domaines prioritaires où les droits humains doivent être centraux, notamment la responsabilité et la justice transitionnelle. « Sans elles, il ne peut y avoir de réconciliation durable et de processus de rétablissement », a-t-il précisé, en insistant sur l’importance de la vérité, de la reconnaissance des atrocités commises et de la surveillance continue des droits humains pour soutenir la responsabilité et prévenir l’impunité.
Enfin, Türk a insisté sur le respect de l’accès complet et non restreint pour l’aide humanitaire, les travailleurs humanitaires, les journalistes internationaux, les personnels de protection et les observateurs des droits humains, ainsi que sur la liberté d’action des journalistes dans l’ensemble de la bande de Gaza.
H.A
