Madrid, le 20 octobre 2025, WAFA- Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a exhorté l’Union européenne à maintenir la question des sanctions contre Israël à l’agenda européen, tant que toutes les étapes de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ne sont pas pleinement consolidées.

S’exprimant devant les journalistes avant sa participation à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Luxembourg, Albares a estimé que la situation à Gaza restait loin des objectifs fixés par l’Union.

« Nous n’avons pas encore réalisé de progrès significatifs : tous les prisonniers et détenus n’ont pas été libérés, et l’acheminement de l’aide humanitaire n’est pas garanti. Nous entrons dans une nouvelle phase, extrêmement fragile », a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie espagnole a souligné que l’UE était encore loin de pouvoir envisager un retrait des sanctions visant les Israéliens impliqués dans l’accaparement des terres palestiniennes en Cisjordanie.

Il a également appelé à renforcer la présence européenne à Gaza afin d’assurer l’application durable de l’accord, affirmant : « Il ne peut y avoir un conflit permanent qui fragilise le cessez-le-feu, entrave l’aide humanitaire et empêche les Palestiniens de Gaza d’envisager un avenir normal. »

Le 10 septembre dernier, la Commission européenne avait présenté des propositions visant à sanctionner Israël, en tant que puissance occupante.

Ces mesures incluent notamment la suspension de certaines dispositions de l’Accord d’association UE–Israël relatives à la libre circulation des marchandises, l’instauration de droits de douane, ainsi que des sanctions ciblées contre les colons impliqués dans la confiscation de terres palestiniennes, et contre les ministres Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich.

H.A