Ramallah, le 23 octobre 2025, WAFA – L’État de Palestine, le Royaume hachémite de Jordanie, la République d’Indonésie, la République islamique du Pakistan, la République de Turquie, la République de Djibouti, le Royaume d’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, la République de Gambie, l’État du Qatar, l’État du Koweït, l’État de Libye, la Malaisie, la République arabe d’Égypte, la République fédérale du Nigéria, la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ont condamné avec la plus grande fermeté l’approbation par la Knesset israélienne de deux projets de loi visant à imposer la prétendue « souveraineté israélienne » sur la Cisjordanie occupée et les colonies israéliennes illégales.
Dans une déclaration commune publiée jeudi, les pays et organisations arabes et islamiques ont qualifié cette décision de violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, en particulier la résolution 2334, qui condamne toutes les mesures israéliennes visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut juridique du territoire palestinien occupé depuis 1976, y compris Jérusalem-Est.
Ils ont également evoqué l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice, qui a confirmé l'illégalité de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la nullité des mesures de colonisation et d'annexion de terres en Cisjordanie occupée. Ils ont réaffirmé l'absence de souveraineté d'Israël sur les territoires palestiniens occupés.
Dans cette déclaration, ces pays ont salué l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur les obligations d'Israël dans et à l'égard des territoires palestiniens occupés, qui a réaffirmé l'obligation d'Israël, en vertu du droit international humanitaire, de garantir à la population des territoires palestiniens occupés, y compris la bande de Gaza, l'accès aux besoins essentiels de la vie quotidienne, et d'approuver et de faciliter tous les plans de secours possibles au profit de la population, notamment par l'intermédiaire des Nations Unies et de ses agences, en particulier l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
La Cour a également affirmé l'obligation d'Israël de respecter l'interdiction du recours à la famine comme méthode de guerre, notant son refus d'apporter une aide à la bande de Gaza. Elle a réaffirmé l'interdiction des transferts et déplacements forcés massifs, notant que cela inclut également l'imposition de conditions de vie intolérables à la population.
La Cour a également réaffirmé le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un État indépendant, rappelant que le Conseil de sécurité a jugé nulle et non avenue la revendication de souveraineté d'Israël sur Jérusalem-Est, y compris la loi dite « d'interruption des opérations de l'UNRWA sur le territoire de l'État d'Israël », censée s'appliquer à Jérusalem-Est.
Dans leur déclaration, ces pays ont mis en garde contre la poursuite des politiques et pratiques israéliennes unilatérales et illégales, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités juridiques et morales, à contraindre Israël à mettre un terme à son escalade dangereuse et à ses mesures illégales dans les territoires palestiniens occupés, et à respecter les droits légitimes de notre peuple palestinien à établir son État indépendant et souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, comme seul moyen de parvenir à une paix juste et globale qui garantisse la sécurité et la stabilité dans la région.
F.N