Oslo, le 27 octobre 2025, WAFA – Le président du Croissant-Rouge palestinien (CRP), Younis al-Khatib, a souligné que les besoins humanitaires dans la bande de Gaza n'étaient pas moins urgents et désespérés aujourd'hui qu'avant le cessez-le-feu, et que la population souffrait d'un traumatisme psychologique et d'un désespoir extrêmes.

Il a insisté sur le fait que « reconstruire les populations est plus difficile que reconstruire les maisons détruites ».

Les propos d'Al-Khatib ont été tenus lors d'une série de réunions de haut niveau qu'il a tenues à Oslo, la capitale norvégienne, organisées par la Croix-Rouge norvégienne (CRN).

Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide et des membres de la commission des Affaires étrangères du Parlement norvégien étaient présents, ainsi qu'une réunion privée avec la famille royale.

Al-Khatib a déclaré que les besoins d'aide à Gaza étaient « immenses », soulignant que la population était « psychologiquement traumatisée et aurait besoin d'un soutien psychologique pendant longtemps ».

Il a souligné que « la situation en Cisjordanie devient également de plus en plus critique, avec la multiplication des attaques israéliennes et l'insécurité.»

De son côté, la secrétaire générale de la Croix-Rouge norvégienne, Grete Herlovsson, a exprimé sa profonde gratitude pour le message d'Al-Khatib, soulignant que « les besoins sont énormes. »

Herlovsson a souligné que le message le plus important de ces réunions, est que la situation humanitaire à Gaza est « critique et désespérée », conséquence de violations délibérées et systématiques du droit international humanitaire.

Elle a insisté sur la nécessité pour tout futur processus de reconstruction de se concentrer en priorité sur la reconstruction de la population psychologiquement affectée par la guerre, et pas seulement sur la reconstruction des bâtiments et des infrastructures.

Il convient de noter que le Croissant-Rouge palestinien, principal fournisseur de services ambulanciers dans la bande de Gaza, continue de fonctionner dans des conditions extrêmement difficiles. Quatre de ses hôpitaux ont été gravement endommagés et 21 de ses 58 ambulances restent opérationnelles malgré de graves pénuries de carburant.

F.N