Le Caire, le 30 octobre 2025, WAFA – Avec la participation palestinienne, la session plénière de la deuxième session de la quatrième législature du Parlement arabe s'est ouverte aujourd'hui au siège du Secrétariat général de la Ligue des États arabes, sous la présidence de Mohammed Al-Yamahi, président du Parlement arabe.
La réunion a porté sur l'évolution de la situation politique, économique et sociale dans le monde arabe, les répercussions de l'agression israélienne en cours et de la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien, ainsi que sur la nécessité du retrait d'Israël de la bande de Gaza et de sa rétrocession à l'Autorité palestinienne, sur la base du principe d'un gouvernement, d'une loi et d'une armée.
L'État de Palestine était représenté à cette session par les députés Nasser Abou Bakr (vice-président de la Commission palestinienne) et Mai Al-Kaila.
Al-Yamahi a appelé les pays du monde et toutes les institutions internationales concernées à participer activement à la conférence sur la reconstruction qui se tiendra en République arabe d'Égypte en novembre prochain, et à contribuer à la reconstruction de ce que l'occupation a détruit et au rétablissement de la vie et de la dignité pour le peuple de Gaza, qui a subi les horreurs de l'agression et du génocide pendant deux années consécutives et a été victime des crimes les plus odieux de l'histoire.
Dans son discours d'ouverture, Al-Yamahi a déclaré : « Nous avons tous suivi avec attention les récents développements significatifs dans la bande de Gaza meurtrie, notamment après la conclusion de l'accord de cessez-le-feu, fruit d'efforts arabes et islamiques inlassables. Ces efforts ont abouti à Charm el-Cheikh, la Cité de la Paix, qui a accueilli cet accord historique, grâce aux efforts louables et au soutien de la République arabe d'Égypte, de l'État du Qatar, de la République de Turquie et d'autres pays qui ont contribué à mettre fin à l'effusion de sang en Palestine. »
Le président du Parlement a également appelé à la création d'un groupe de travail parlementaire international afin de soutenir les efforts visant à consolider le cessez-le-feu et à mobiliser le soutien international en faveur de la conférence sur la reconstruction.
Il a souligné qu'il ne fallait pas détourner l'attention de la nécessité de continuer à traduire en justice l'occupant pour ses crimes de génocide et de nettoyage ethnique devant les juridictions internationales compétentes. Il a exprimé sa reconnaissance pour les efforts inlassables et honorables déployés par le Royaume d'Arabie saoudite et ses dirigeants, notamment par leur généreux soutien à la Conférence sur la solution à deux États, efforts qui ont ouvert la voie à la reconnaissance internationale croissante de l'État de Palestine.
Al-Yamahi a ajouté que notre région arabe est toujours confrontée à des crises prolongées et complexes qui nécessitent un renforcement de l'action arabe commune et un passage de la gestion de crise à la résolution de leurs causes profondes et à la mise en place de solutions arabes permanentes et durables, soulignant la position ferme et permanente du Parlement arabe selon laquelle la cause palestinienne restera la question première et centrale de notre nation arabe, et que la réalisation d'une paix juste et globale commence et se termine par la fin de l'occupation et l'établissement d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale.
Lors de la session, le député Abou Bakr a présenté le rapport de la Commission palestinienne devant l'assemblée plénière du Parlement arabe, l'informant des derniers développements de la situation politique palestinienne et des efforts politiques déployés par les dirigeants palestiniens au sein des instances internationales.
Il a insisté sur la nécessité de maintenir le cessez-le-feu à Gaza, de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et de lancer la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu. Il a également évoqué les préparatifs de mise en œuvre du plan de redressement et de reconstruction de la bande de Gaza et de la conférence des donateurs qui se tiendra en Égypte le mois prochain, compte tenu de la situation critique à laquelle est confrontée la population courageuse de Gaza.
Le député Abou Bakr, vice-président de la Commission palestinienne au Parlement arabe, s'est félicité de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et a appelé à garantir sa mise en œuvre intégrale et permanente sous supervision et contrôle internationaux. Il a souligné l'importance du respect de ses termes par toutes les parties et a rejeté toute action unilatérale concernant l'accord, en particulier de la part de la puissance occupante, qui bafoue le droit international, les accords et les normes en vigueur.
Abou Bakr a salué le rôle historique et crucial joué par la République arabe d'Égypte dans le parrainage de l'accord de cessez-le-feu, ainsi que par les parties internationales et régionales qui ont soutenu cette voie.
Il a exigé l'accélération de l'acheminement de l'aide humanitaire, de secours et médicale vers toutes les zones de la bande de Gaza sans restrictions ni obstacles, et a veillé à ce qu'elle parvienne à ceux qui y ont droit grâce à un mécanisme international transparent.
Abou Bakr a également demandé aux organisations internationales d'accroître cette aide et a souligné la nécessité de lever complètement le blocus israélien imposé à la bande de Gaza et d'ouvrir définitivement tous les points de passage à la circulation des personnes et des biens.
Il a condamné les propos insolents du ministre israélien Smotrich à l'encontre du Royaume d'Arabie saoudite, de son peuple et de sa civilisation millénaire qui a éclairé le monde. Le Royaume et ses dirigeants se tiennent fermement aux côtés du peuple palestinien, victime d'une guerre d'extermination, et soutiennent ses droits à la liberté, à l'indépendance et à la création d'un État palestinien indépendant.
Abou Bakr a souligné la nécessité de mobiliser le soutien arabe pour mettre fin à l'occupation et établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. Il a également insisté sur l'importance de poursuivre les efforts visant à consolider le cessez-le-feu, à faciliter l'acheminement de l'aide et à poursuivre la reconstruction, tout en prévenant les déplacements de population et l'annexion.
Il a par ailleurs informé les parlementaires des violations commises par l'occupation israélienne, du terrorisme perpétré par les colons et des attaques continues contre les lieux saints de Cisjordanie, notamment Jérusalem-Est occupée.
Pour sa part, la ministre d'État chargée des Affaires médiatiques, Mai al-Kaila, a appelé à la création d'une commission du Parlement arabe chargée d'assurer la liaison avec le Comité international de la Croix-Rouge et l'Union interparlementaire afin de rendre visite aux prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Elle a déclaré que ces prisonniers subissent des exactions constantes, notamment la torture, la famine, le refus de soins médicaux, les agressions sexuelles et la détention dans des conditions inhumaines. Elle a également évoqué les exécutions extrajudiciaires et sommaires de dizaines de prisonniers après la guerre, faisant de cette période la plus sanglante de l'histoire du mouvement des prisonniers palestiniens.
Maï al-Kaila a souligné que les témoignages de prisonniers libérés, qu'ils aient purgé leur peine ou qu'ils aient été libérés en vertu du récent accord de cessez-le-feu, révèlent un niveau de brutalité et de crimes sans précédent commis à leur encontre lors de leur arrestation et de leur détention.
Dans leurs interventions, les membres du Parlement arabe ont affirmé que la cause palestinienne est la priorité absolue des peuples arabes, de leurs parlements et de leurs États, et qu'elle le restera, bénéficiant d'un soutien sans faille jusqu'à ce que le peuple palestinien atteigne son objectif d'établir un État indépendant avec Jérusalem pour capitale.
Ils ont appelé à la fin des divisions et à une restructuration du paysage politique palestinien afin de faire face aux dangers et aux violations systématiques perpétrées par Israël. Ils ont souligné que la décision d'empêcher la Croix-Rouge de rendre visite aux prisonniers constitue un prétexte supplémentaire pour perpétuer et dissimuler ces crimes. Ils ont insisté sur le fait que toute présence ou supervision internationale dans la bande de Gaza doit avoir pour mission première de protéger les civils, avec le consentement de l'État de Palestine, et de soutenir ses efforts pour étendre sa souveraineté et gérer les affaires de ses citoyens.
Ils ont affirmé que la reconnaissance internationale de la Palestine constitue une étape fondamentale vers l'instauration d'une paix juste et globale dans la région.
Pour sa part, le premier vice-président du Parlement arabe, Saad Al-Otaibi, a déclaré que la conférence internationale pour un règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États représente une occasion historique de parvenir à la paix et de relancer cette solution. Il a souligné que la solution à deux États est le fondement de la paix au Moyen-Orient.
Il a affirmé que le large soutien international apporté à la Déclaration de New York sur un règlement pacifique de la question palestinienne témoigne de la volonté de la communauté internationale de parvenir à une résolution pacifique fondée sur le droit international.
M. Al-Otaibi a ajouté que le Royaume est déterminé à poursuivre son partenariat avec la France et toutes les nations éprises de paix afin d'assurer le suivi de la mise en œuvre des conclusions de la conférence, dans le but de mettre fin à la menace qui pèse sur la souveraineté palestinienne, de résoudre le conflit, d'établir un État palestinien dans les frontières de 1967 et de parvenir à une paix juste et globale au Moyen-Orient, synonyme de sécurité, de stabilité et de prospérité.
F.N



 
  
        



 
                
                

