Jérusalem, le 22 décembre 2025, WAFA — Le ministère des Affaires de Jérusalem a déclaré que la démolition d’un immeuble résidentiel constitue un exemple flagrant de la politique de discrimination raciale menée par les autorités d’occupation dans la ville de Jérusalem, s’inscrivant dans une démarche systématique visant à déplacer de force les familles palestiniennes et à vider la ville de ses habitants autochtones.
Dans un communiqué publié ce lundi, le ministère a indiqué que les opérations de démolition s’inscrivent dans le cadre d’un projet de judaïsation et de remplacement démographique en constante intensification. Depuis le début de l’année, les forces d’occupation ont démoli plus de 464 structures et bâtiments dans le gouvernorat de Jérusalem, dont 229 à l’intérieur même de la ville.
Les autorités d’occupation ont procédé, ce lundi matin, à la démolition d’un immeuble résidentiel dans le quartier de Wadi Qaddoum, à Ras al-Amoud, qui abritait 13 familles palestiniennes, soit environ 100 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Cette opération a entraîné leur déplacement forcé et leur privation du droit fondamental au logement, constituant une grave violation des principes du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.
Le ministère a précisé que les engins de la municipalité de l’occupation, accompagnés d’importantes forces de police, ont encerclé l’immeuble dès l’aube avant de le raser entièrement.
Il a souligné que cette attaque s’inscrit dans la continuité de la politique de l’occupation visant à cibler la présence palestinienne à Jérusalem sous le prétexte du « défaut de permis ». La municipalité de l’occupation impose des frais exorbitants aux Palestiniens pour l’obtention de permis de construire et applique des conditions extrêmement contraignantes qui empêchent, dans les faits, toute construction palestinienne. Ces pratiques violent le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, notamment le droit à un logement adéquat et le principe de non-discrimination.
Le ministère des Affaires de Jérusalem a enfin appelé la communauté internationale, en particulier l’Union européenne et les Nations Unies, à assumer pleinement leurs responsabilités juridiques et humanitaires et à agir de toute urgence pour mettre un terme aux crimes de démolition et de déplacement forcé, qui s’apparentent à des crimes de guerre, et pour demander des comptes aux autorités d’occupation pour leurs violations répétées des droits des citoyens palestiniens à Jérusalem.
H.A



