Ramallah, le 29 décembre 2025, WAFA – La cellule gouvernementale d’intervention d’urgence dans les gouvernorats du sud a indiqué que la bande de Gaza est actuellement exposée à une dépression atmosphérique violente et particulièrement dangereuse, plus intense que les précédentes, ce qui constitue une menace directe pour la vie de milliers de citoyens, en particulier les déplacés vivant dans des tentes et des abris temporaires fragiles.
Dans un communiqué publié ce lundi, elle a précisé que les conditions météorologiques extrêmes — fortes pluies et vents violents — ont aggravé la souffrance des déplacés, provoquant l’inondation et l’arrachement de milliers de tentes, ainsi que l’infiltration des eaux pluviales à l’intérieur, en l’absence totale de moyens de chauffage sûrs.
Elle a ajouté que les institutions humanitaires et les services compétents sont incapables de répondre pleinement aux besoins d’urgence, en raison de la pénurie aiguë de carburant, qui empêche la mise en service des engins lourds nécessaires pour dégager les routes, enlever les débris et évacuer les eaux pluviales.
La cellule a souligné que l’ouverture soudaine, ce jour, par l’occupant, du barrage de dérivation de Wadi al-Salqa a entraîné un risque majeur de crues menaçant la vie des déplacés et détruisant des tentes déjà fragiles dans les zones environnantes. Le danger de noyade s’accroît dans de larges secteurs de la bande de Gaza, notamment dans les zones argileuses, où la nature du sol entrave l’absorption et l’écoulement des eaux.
Elle a également relevé que les frappes aériennes à forte déflagration menées par l’occupant pendant la période de vents violents et de pluies augmentent la probabilité d’effondrement des bâtiments partiellement endommagés, dans lesquels certains déplacés trouvent refuge à titre temporaire, ce qui décuple les risques pour leur vie. Dans le même temps, l’occupant continue d’empêcher l’entrée d’unités d’habitation préfabriquées dans la bande de Gaza, n’autorisant que des quantités très limitées de tentes, ce qui accentue la précarité des déplacés et les expose à de graves dangers.
La cellule gouvernementale a indiqué que, lors des précédentes dépressions météorologiques — pourtant de intensité modérée — plus de 53 000 tentes de déplacés ont été endommagées, aggravant encore la situation humanitaire.
Elle a rappelé que l’agression israélienne a provoqué une destruction massive du parc immobilier, environ 295 000 unités d’habitation étant totalement détruites ou devenues inhabitables.
La cellule a confirmé que la bande de Gaza a un besoin urgent d’environ 200 000 unités d’habitation préfabriquées afin d’offrir un hébergement plus sûr aux déplacés et de réduire les risques qui menacent leur vie dans ces conditions météorologiques extrêmes.
Elle a réitéré son appel aux Nations Unies et aux institutions internationales pour qu’elles fassent pression sur l’occupant israélien afin d’autoriser immédiatement l’entrée d’unités d’habitation préfabriquées et de fournitures d’hébergement, ainsi que de moyens de chauffage, de matelas, de matériaux d’isolation et d’aide d’urgence ; de soutenir les municipalités et les organismes compétents en équipements et engins nécessaires ; et d’assurer la disponibilité de pompes et de mécanismes permettant l’évacuation des eaux pluviales dans les zones de déplacement.
La cellule gouvernementale a insisté sur le fait que la protection des civils — en particulier des enfants et des personnes âgées — durant cet épisode météorologique dangereux constitue une responsabilité humanitaire urgente nécessitant une action immédiate et une coordination de haut niveau. Elle a souligné que l’acheminement rapide d’unités d’habitation préfabriquées demeure la seule solution pour alléger la souffrance des déplacés — les tentes n’y suffisent pas.
H.A



