Jérusalem, le 29 décembre 2025, WAFA– Le gouvernorat de Jérusalem a affirmé que l’accélération notable des annonces de la soi-disant « Autorité israélienne des antiquités », faisant état de prétendues découvertes archéologiques dans les environs de la mosquée Al-Aqsa et de la Vieille Ville — la plus récente portant sur ce qu’elle présente comme un « bassin d’ablution » datant de l’époque du Second Temple sous l’esplanade du mur Al-Buraq — s’inscrit dans une politique systématique visant à falsifier l’histoire arabe et islamique de Jérusalem et à instrumentaliser l’archéologie comme outil politique au service d’un récit unilatéral imposé par l’occupation.
Dans un communiqué publié ce lundi, le gouvernorat a précisé que les affirmations de l’Autorité israélienne des antiquités — relayées en coopération avec la soi-disant « Fondation du patrimoine du mur occidental » — selon lesquelles un bassin rituel taillé dans la roche, enduit de plâtre et contenant des résidus de cendres et de récipients attribués à des habitants juifs ayant vécu à Jérusalem avant l’an 70 de notre ère aurait été découvert, ne reposent sur aucune base scientifique neutre ni sur une méthodologie de recherche reconnue internationalement. Ces allégations contredisent, selon lui, les normes professionnelles de la recherche archéologique et enfreignent le droit international humanitaire ainsi que les conventions de protection du patrimoine culturel, en particulier les résolutions de l’UNESCO — notamment celle du 18 octobre 2016 — qui a confirmé que la mosquée Al-Aqsa et le mur Al-Buraq constituent un patrimoine islamique exclusif, niant tout lien religieux juif avec ces sites et déclarant nulles et non avenues toutes les mesures unilatérales israéliennes dans leur périmètre, y compris les fouilles et modifications altérant leur identité ainsi que leur statut historique et juridique.
Le gouvernorat de Jérusalem a souligné que ce qui est présenté comme des « découvertes religieuses juives » ne constitue qu’une falsification fonctionnelle des vestiges archéologiques, rappelant que des études historiques et archéologiques solides confirment que les bassins et installations actuellement médiatisés relevaient en réalité de systèmes hydrauliques — notamment de l’époque omeyyade — et faisaient partie des palais omeyyades et infrastructures de service liées à la mosquée Al-Aqsa, ainsi que des réseaux d’acheminement des eaux depuis les bassins de Salomon à Bethléem vers Jérusalem. Aucun élément matériel fiable ni documentation scientifique indépendante ne permet, selon lui, d’établir un lien entre ces structures et les rituels talmudiques que l’occupation cherche à promouvoir.
Le gouvernorat a ajouté que l’implication de personnalités politiques israéliennes — y compris des ministres du gouvernement — dans l’annonce de ces allégations et leur association à des événements religieux hébraïques révèlent clairement le caractère politique et propagandiste de ces fouilles. Celles-ci ne relèvent pas, selon lui, d’un travail scientifique neutre, mais constituent des instruments de judaïsation du lieu et d’imposition de nouveaux faits sur le terrain, dans le cadre d’efforts poursuivis depuis des décennies pour projeter le récit biblique sur les pierres de Jérusalem — en dépit de l’incapacité répétée à présenter une preuve archéologique décisive — alors même que ces fouilles ont entraîné la destruction méthodique de couches archéologiques arabes et islamiques successives.
Le gouvernorat de Jérusalem a mis en garde contre la poursuite des fouilles sous l’esplanade du mur Al-Buraq et autour de la mosquée Al-Aqsa, estimant qu’elles constituent une menace grave et directe pour les fondations de la mosquée et des bâtiments historiques avoisinants, et représentant une atteinte majeure au patrimoine culturel de l’humanité ainsi qu’un crime architectural et patrimonial à part entière.
Il a appelé la communauté internationale, l’UNESCO, l’ONU et l’ensemble des instances juridiques et de défense des droits internationales à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces violations, à dépêcher une commission internationale indépendante et impartiale chargée d’enquêter sur les fouilles en cours, à garantir la protection du patrimoine mondial à Jérusalem et à demander des comptes à l’occupation pour ses crimes visant l’histoire, l’identité et les lieux saints.
H.A



