Ramallah, le 29 avril 2019, WAFA- Sans donner les raisons les forces de répression israéliennes ont pris d‘assaut les cellules des prisonniers dans la prison d‘Asqlan, a déclaré lundi la commission palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Elle a ajouté que les forces de répression ont détruit les biens des prisonniers, avant de les obliger à sortir à l‘esplanade de la prison.
Par ailleurs, la commission a également déclaré dans un communiqué de presse séparé que six prisonniers poursuivent leur grève ouverte de la faim.
Elle a mentionné que les six prisonniers poursuivent leur grève en protestation de leur détention administrative.
L‘un des prisonniers grévistes âgé de 61 ans a entamé sa grève ouverte de la faim depuis 42 jours. Les autres prisonniers ont entamé leur grève depuis environ 30 jours.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par Israël pour des « raisons de sécurité », c’est aujourd’hui un véritable élément de pression contre toutes celles et tous ceux (membres de la société civile ou de partis politiques) qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne. Le système de justice ne permet pas au prisonnier l’accès à une procédure équitable, et la possibilité de recours n’existe pas. Le jugement et son résultat dépendent donc entièrement de la décision de l’appareil militaire. La détention administrative bafoue le droit des détenus à un procès équitable, que garantit l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). L’absence de procès et le renouvellement de la détention à la discrétion du juge sont les deux éléments qui affectent le plus les détenus et leurs proches.
K.R