Ramallah, le 11 Septembre 2019, WAFA- Le prisonnier palestinien Ahmad Ghannam poursuit sa grève de la faim depuis 60 jours, en protestation contre sa détention administrative sans inculpation ni jugement malgré son état de santé critique.
Les autorités israéliennes rejettent toujours la demande du prisonnier de mettre fin à sa détention administrative, sachant qu’elles ont publié la semaine dernière un nouvel ordre de détention administrative de deux mois et demi contre le prisonnier Ghannam, un jour avant la fin de sa détention administrative en tant que mesure de vengeance contre le prisonnier, en négligeant la gravité de sa condition de santé dans l’isolement de la prison de Nitsan Ramleh où il est incarcéré avec d’autres prisonniers grévistes.
Il est prévu qu’une séance se tiendra demain au tribunal israélienne militaire à Ofer pour examiner la maintenance de la détention administrative du prisonnier Ghannam.
Ahmad Ghannam (42 ans), père de deux enfants de la ville d’Hébron, est arrêté par l’armée israélienne à mainte reprise et a passé plus de 9 ans dans les geôles israéliennes.
Ghannam a souffert d’une leucémie, et a subi de plusieurs opérations chirurgicales et des traitements intensifs pour 4 ans au moins et il souffre encore des conséquences du traitement, ainsi qu’il souffre d’une déficience du système immunitaire.
Outre le prisonnier gréviste Ghannam, cinq prisonniers palestiniens continuent leur grève de la faim : Sultan Khlouf est en grève depuis 50 jours, Ismaël Ali depuis 50 jours, Tarek Kadan depuis 43 jours, Nasser Al-Gada depuis 36 jours et Thaer Hamdan depuis 31 jours.
Le club du prisonnier palestinien a indiqué que les autorités israéliennes retardent délibérément de répondre aux revendications des prisonniers grévistes, dans une tentative de les harceler physiquement et causer des maladies sérieuses, en vue qu’ils subissent d’une dégradation sérieuse de leurs états de santé.
Il vaut la peine de mentionner que l’administration pénitentiaire israélienne poursuit ses mesures répressives et systématiques contre les prisonnier grévistes : les transferts entre les prisons, la privation des visites de la famille, la politique de l’isolement, le retarde les visites de leurs avocats, les harcèlements quotidiens pratiquées par les geôliers.
A cet égard, la question des grèves de la faim est le seul moyen de protester contre la politique de la détention administrative systématique exercée par l’occupation israélienne pour voler la vie des centaines de prisonniers.
N.S /H.A