Ramallah, le 17 avril 2017, WAFA- Lundi, des milliers de prisonniers, dans les prisons israéliennes, entament une grève ouverte de la faim collective à l’occasion de la journée des prisonniers palestiniens en protestation de la politique de la négligence médicale, les violations, la détention administrative, les jugements injustes et l’interdiction des visites.
Le responsable des affaires des prisonniers et ex-prisonniers, Issa Qaraqe, a déclaré que les prisonniers ont besoin d’un soutien local et régional pour obtenir une série de revendications humanitaires, des efforts sont déployés pour empêcher les perquisitions dans les cellules des prisonniers, souhaitant qu’Israël s’engage envers les accords et les conventions et de respecter la loi internationale.
M. Qaraqe a mis l’accent sur l’importance de cette grève symbolique nationale et internationale dirigé par le prisonnier Marwan Barghouti déclarant : « Le leadeur Barghouti joui d’une grande popularité chez le peuple palestinien, les prisonniers, les institutions internationales des droits de l’homme et est devenu l’un des libérateurs internationaux ».
A savoir que plus de 1500 prisonniers palestiniens débutent aujourd’hui une grève ouverte de la faim dont le nombre augmentera dans les prochains jours.
Apres l’échec de plusieurs tentatives et le refus israélien de leurs revendications, les prisonniers palestiniens ont décidé d’entamer des grèves de la faim pour parvenir d‘ améliorer leurs conditions désastreuses dans les prisons israéliennes.
La première tentative de la grève de la faim a eu lieu au début de l’année 1968, en protestation de la politique d’agression et d’humiliation exercées par les soldats israéliens.
Dans l’année 1969, les prisonniers de la prison d’Al-Ramleh ont entamé une grève de la faim de 11 jours demandant une amélioration de la quantité et la qualité de nourriture et d’augmenter le temps de sortie dans les cours.
Pendant les années 70, il y a eu sept grèves de la faim dans différentes périodes.
Les années 80, environ neuf grèves de la faim ont été entamées : en 1980, des prisonniers sont tombés en martyre et en 1989 plus de 3000 prisonniers ont entamé une grève ouverte de la faim.
Dans les années 90, 12 grèves de la faim ont été entamées par les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Dans les années 2000, il a y eu six grèves de la faim.
Depuis 2010 jusqu’à nos jours, trois grèves de la faim ont été entamées par les prisonnier et encore plus de grèves de la faim seront faites dans l’avenir au cas où leurs revendications seront rejetées par Israël.
LES REVENDICATIONS DES PRISONNIERS:
La fin de la politique d’isolement et la fin de la politique de détention administrative. Plus :
Familles :
Restaurer la deuxième visite mensuelle, arrêtée par la Croix-Rouge internationale l’an dernier -instaurer des visites régulières toutes les deux semaines et augmenter la durée de la visite de 45 minutes à une heure et demie.
Ne pas empêcher les proches du premier et deuxième degré de visiter le prisonnier ; permettre les visites aux enfants et petits-enfants de moins de 16 ans et permettre aux détenus de prendre des photos avec leurs familles tous les trois mois - installer un téléphone dans toutes les prisons et les sections pour communiquer avec les familles.
Médical :
Fermeture du soi-disant « hôpital de la prison de Ramleh », structure inadaptée et incapable de donner le minimum de soins nécessaires.
Mettre un terme à la politique de négligence médicale et instaurer des examens médicaux périodiques pour les prisonniers ainsi qu’assurer la qualité des interventions chirurgicales.
Libérer les prisonniers malades, en particulier les personnes handicapées et atteintes de maladies incurables.
Permettre que des médecins spécialistes extérieurs à la prison soignent les détenus.
Ne pas faire supporter les frais de traitement aux prisonniers malades.
Prisonnières :
- Répondre aux besoins et demandes spécifiques des prisonnières palestiniennes, concernant le transport vers les tribunaux ou les hôpitaux et leur permettre de rencontrer les parents et la famille sans barrière lors de la visite.
Transport des prisonniers :
Assurer un traitement humain aux prisonniers lors des transports.
Ramener rapidement les prisonniers au retour des cliniques ou des tribunaux, et ne pas les garder sur les points de passage.
Réorganiser les points de passage, et y fournir des repas aux prisonniers.
Autre :
- Des canaux satellites adaptés aux besoins des détenus.
- Permettre aux prisonniers de s’inscrire dans les universités israéliennes et de présenter leurs examens de façon officielle et selon un accord défini à l’avance - permettre l’entrée des livres, des journaux, des vêtements, de la nourriture et les affaires personnelles lors des visites.
Installer des climatiseurs dans les prisons, en particulier dans les prisons de Megiddo et Gilboa.
Réintégrer les cuisines dans toutes les prisons et les mettre sous le contrôle exclusif des prisonniers palestiniens.
R.N/F.N