Ecrit par Annan Shihada

Traduit par Haneen Assi

Jérusalem capitale de Palestine/ Bethléem, le 28 mars 2018

Au centre du camp de réfugiés ‘Ad-Dheisha’ au sud de Bethléem, en particulier, le quartier du martyr Saer Saoud, le bonheur a déferlé dans la maison de la famille du plus jeune prisonnier palestinien, l’enfant Abdul Raouf Anwar Balawi qui n‘a pas encore 14 ans, après avoir passé sa peine de quatre mois dans les prisons de l‘occupation israélienne.

Le 10 décembre 2017, l’enfant est sortie dans une manifestation des élèves en vue d’exprimer leur refus de l’annonce américaine qui considère Jérusalem comme capitale d’Israël, après, il est tombé aux mains des soldats israéliens pour commencer l’épisode de la torture et de la souffrance dans les prisons israéliennes.

Le prisonnier Bala’wi a été relâché il y a trois jours après avoir passé quatre mois dans la prison et payé une amende de 4000 shekels (1000 euro).

Bala’wi a raconté les premiers moments de son arrestation : ‘ nous sommes sortis dans une manifestation pacifique en exprimant notre attachement à la ville de Jérusalem en tant que capitale de Palestine, nous sommes arrivés à l’entrée nord de la ville de Bethléem, puis, les soldats israéliens m’ont agressé sauvagement aux pieds, j’ai été sous le traitement pendant un mois en raison de ma blessure.

Il a ajouté : ‘ ma souffrance s’est poursuivi dans la prison ‘Ofer’, et dans la première interrogation, j’ai été frappé au visage, j’ai subi l’insulte et la pression pour me terroriser.

Il a sangloté : ‘ les enquêteurs m’ont menacé de tuer mon père et d’arrêter mes frères, sœurs et ma mère’, indiquant que son frère, Ala’a est incarcéré dans les prisons israéliennes et les enquêteurs lui décrivaient qu’il est d’une famille ‘vandale’ depuis longtemps.  

Le prisonnier Bala’wi a ajouté : ‘ quand j’étais dans la prison et maintenant, j’ai toujours peur de tout mouvement autour de la maison, au premier jour de ma libération, l’armée israélienne a envahi le camp, je me suis réveillé par les sons des bombes sonores et les balles, je me tenais à la fenêtre, j’avais peur parce que j’ai pensé que les soldats sont venus pour m’arrêter encore une fois.  

Bala’wi est petit de taille, les grandes menottes de fer sont tombées de ses mains car ses poignets sont très minces.

Il a déclaré : j’étais le plus jeune prisonnier dans la prison, j’avais très peur au début, mais, les prisonniers m’ont encouragé et m’ont soutenu.

Maintenant, la pensée de Balawi se concentre sur le retour à l‘école, de terminer ses études et de vivre son enfance comme le reste des enfants du monde.

La mère de Bala’wi a fait savoir : ‘ après sa sortie de la prison, j’ai remarqué sur lui plusieurs comportements qui n‘existaient pas avant son arrestation, il est devenu très calme, effrayé de tout mouvement autour de la maison.

Elle a ajouté que son fils a besoin d’un traitement psychologique.

Son père a souligné : ‘tous mes fils ont été arrêtés, le grand c’est Ala’a et le petit, Abdul Raouf.